Les prix du mouton à sacrifier à l'occasion de l'Aïd El Adha, donnent tout simplement le tournis à Béjaïa à l'instar des autres régions du pays.Àquelques jours de la fête de l'Aïd El Adha, les marchés à bestiaux prolifèrent un peu partout sur le territoire de la wilaya et aux abords même des routes et quartiers du chef-lieu de wilaya. A l'approche de cette date, ils connaissent une affluence de plus en plus grandissante des citoyens à la recherche d'un mouton à sacrifier. Le mouton est partout, mais rares sont ceux qui achètent. «Plus de curieux que d'acheteurs», nous déclare un maquignon. Une simple tournée dans ses marchés nous renseigne sur les prix de cette bête à sacrifier. Les prix du mouton à sacrifier à l'occasion de cette fête de l'Aïd El Adha, dont la date est arrêtée pour le 23 septembre prochain, donnent tout simplement le tournis à Béjaïa à l'instar des autres régions du pays. Les prix sont tellement élevés que nombreux seront ceux qui feront, cette année, l'impasse sur le rite. Ce rite que les musulmans devront plutôt accueillir avec coeur-joie est devenu au fur des années un fardeau à surmonter. En effet, après le Ramadhan, la saison estivale suivie de la rude épreuve de la rentrée sociale et scolaire, voilà les ménages qui sont appelés, une autre fois de plus à faire preuve de beaucoup de courage. Dur, dur de célébrer le rite de l'Aïd El Adha! Un mouton famélique se négocie autour de 36 000 DA, alors que le prix d'un ovin de taille moyenne tangue entre 38 000 et 46 000 DA. «L'élevage nous revient très cher. L'engraissement coûte cher et il faut, par conséquent, vendre cher pour rentabiliser son exploitation», nous explique un revendeur qui se présente comme éleveur en essayant de justifier la cherté de la bête à sacrifier. «Cette situation n'est pas inédite. C'est la loi de l'offre et de la demande», renchérit un autre. «Il y a tellement de gens qui sont prêts à tous les sacrifices pour égorger leur mouton. Alors que ce n'est pas obligatoire si on en n'a pas les moyens. Ce sont dans de pareils cas que «El Ijtihad», est vraiment souhaité pour sauver les couches défavorisées et par conséquent l'économie nationale», nous déclare un sexagénaire rencontré aux abords du marché Ihaddaden. Ainsi, après plusieurs circonstances successives: Mouloud Ennabaoui, El Achoura, Ramadhan, lAïd El Fitr, la rentrée sociale et scolaire, qui ont ruiné les ménages algériens, voici venu le tour du dilemme des fêtes de l'Aïd El-Kebir qui, hélas, est devenu, ces dernières années, une occasion réservée uniquement aux familles aisées qui pourront se permettre des moutons à plus de 30.000 DA pour le plus petit des agneaux, un prix qui dépasse de beaucoup le revenu de la plupart des Algériens étant donné que le Snmg ne dépasse pas encore les 18.000 DA, sans compter ceux qui sont d'ailleurs nombreux à ne pas arriver à ce seuil. La fête de l'Aïd El Kébir qui est par excellence la fête du Sacrifice, les citoyens n'ont d'yeux que pour le mouton. Un mouton qui est loin d'être à la portée de la majorité des Algériens. Et comme l'Aïd ce n'est pas seulement le mouton, la flambée des prix des fruits et légumes prend forme aussi. Il en est de même pour les habits. Quant à la Rahma qui devrait entourer les fêtes religieuses...on ne sait pas vraiment...à quel saint se vouer...
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Posté Le : 20/09/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Boualem CHOUALI
Source : www.lexpressiondz.com