Algérie

Les prix hors de portée du citoyen Marché des fruits et légumes



Les prix hors de portée du citoyen Marché des fruits et légumes
Les prix des fruits et légumes enregistrent une augmentation scandaleuse depuis le début de l'année et ce, malgré l'abondance de la production. La pomme de terre, produit de consommation de base pour les Algériens, atteint les 60 DA, une hausse de 60% par rapport au mois de décembre dernier. Tomate, courgette, oignon, haricots verts, carotte et pratiquement tous les légumes ne font pas exception. Certains connaissent une hausse de 100%. Les fruits, même ceux de saison, connaissent des hausses inexplicables pour le simple citoyen dont le pouvoir d'achat ne cesse de dégringoler.
Les prix des fruits et légumes enregistrent une augmentation scandaleuse depuis le début de l'année et ce, malgré l'abondance de la production. La pomme de terre, produit de consommation de base pour les Algériens, atteint les 60 DA, une hausse de 60% par rapport au mois de décembre dernier. Tomate, courgette, oignon, haricots verts, carotte et pratiquement tous les légumes ne font pas exception. Certains connaissent une hausse de 100%. Les fruits, même ceux de saison, connaissent des hausses inexplicables pour le simple citoyen dont le pouvoir d'achat ne cesse de dégringoler.
Comme tous les marchés, celui des fruits et légumes ne semble pas obéir à la loi incontournable de l'offre et la demande. La mi-janvier, le ministère de l'Agriculture a annoncé un bilan positif pour la saison 2010-2011. Un taux de croissance de 10,3% a été avancé. Un résultat «positif» est noté pour toutes les filières à l'exception des céréales. Selon les serrvices de Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, la valeur de la production agricole a tourné autour de 1.630 milliards de dinars algériens (17,3 milliards euros) en 2011, après 1.300 milliards DA en 2010. Cette croissance de la production agricole en 2011 a été portée, notamment, par les produits maraîchers, et les superficies irriguées ont poursuivi leur croissance atteignant 1,18 million d'hectares l'an passé.
Pour comprendre cette situation, nous avons approché des marchands de fruits et légumes. «Notre marge de bénéfice est minime, nous revendons les produits comme nous les achetons dans les marchés de gros. Les prix au niveau de ces marchés ont augmenté, ce n'est pas de notre faute. Il faut plutôt aller voir au niveau de ces marchés qui sont normalement contrôlés et réglementés», nous ont confié plusieurs marchands de détail à Alger. «Dans un même marché, les prix d'un produit varient, parce que les prix ne sont pas plafonnés. Chacun vend comme il le veut et puis il y a aussi les marchands informels. Ils s'approvisionnent au même titre que nous dans les marchés de gros alors qu'eux ne paient pas d'impôts. Ça aussi c'est un gros problème», a tenu à nous préciser Omar, la quarantaine, marchand de fruits et légumes de père en fils.
Souvent pointés du doigt, les marchands ambulants de fruits et légumes se défendent comme il le peuvent même s'ils s'approvisionnent directement chez les agriculteurs. «Vous savez, le ciel n'a pas été généreux avec nous. Il n'y a pas eu beaucoup de pluie donc la production va diminuer», nous a confié un marchand ambulant. Les conditions climatiques sont souvent avancées comme argument pour justifier les prix pratiqués. En tout cas, même lorsqu'il pleut, les prix flambent, justifiés par la difficulté d'accéder aux champs de culture. Contacté par téléphone, un agriculteur de la wilaya de Tipasa nous a affirmé que les prix pratiqués à leur niveau n'ont pas changé. «Les revendeurs doublent et parfois triplent les prix. C'est une véritable mafia qui dirige ce marché et c'est toujours l'agriculteur qui en bave», nous a-t-il déclaré. Cela dit, les marchés de gros de fruits et légumes ont fait l'objet de nombreuses tentatives de restructuration sans pour autant que toutes les mesures prises aient un impact palpable. Ils continuent à évoluer dans une anarchie totale et une insalubrité des plus alarmantes. Et pour preuve : il est devenu difficile de discerner dans ces lieux le producteur du mandataire ou du détaillant. Les 42 marchés de gros opérationnels, quelques-uns seulement peuvent être considérés comme répondant aux normes et exigences. Des propositions ont été formulées par les intervenants au niveau de ces marchés. Il a été proposé d'instaurer au niveau des marchés de gros un contrôle n'autorisant l'accès qu'aux commerçants ou agriculteurs détenteurs de carte professionnelle. Ce contrôle devra être suivi par l'identification des mandataires vers lesquels se dirigent les acheteurs avec, à la sortie du marché, une seconde vérification concernant, cette fois-ci, les documents d'achat et de vente (facture ou bulletin d'achat).
Enfin, le commerçant devra obligatoirement diriger les produits achetés vers le marché de détail qu'il aura désigné pour empêcher tout «détournement» de la marchandise vers des lieux de commerce informel. Depuis la soumission de ces propositions, des tentatives de régulations ont été menées par le gouvernement mais elles ne semblent pas porter leurs fruits.
Comme tous les marchés, celui des fruits et légumes ne semble pas obéir à la loi incontournable de l'offre et la demande. La mi-janvier, le ministère de l'Agriculture a annoncé un bilan positif pour la saison 2010-2011. Un taux de croissance de 10,3% a été avancé. Un résultat «positif» est noté pour toutes les filières à l'exception des céréales. Selon les serrvices de Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, la valeur de la production agricole a tourné autour de 1.630 milliards de dinars algériens (17,3 milliards euros) en 2011, après 1.300 milliards DA en 2010. Cette croissance de la production agricole en 2011 a été portée, notamment, par les produits maraîchers, et les superficies irriguées ont poursuivi leur croissance atteignant 1,18 million d'hectares l'an passé.
Pour comprendre cette situation, nous avons approché des marchands de fruits et légumes. «Notre marge de bénéfice est minime, nous revendons les produits comme nous les achetons dans les marchés de gros. Les prix au niveau de ces marchés ont augmenté, ce n'est pas de notre faute. Il faut plutôt aller voir au niveau de ces marchés qui sont normalement contrôlés et réglementés», nous ont confié plusieurs marchands de détail à Alger. «Dans un même marché, les prix d'un produit varient, parce que les prix ne sont pas plafonnés. Chacun vend comme il le veut et puis il y a aussi les marchands informels. Ils s'approvisionnent au même titre que nous dans les marchés de gros alors qu'eux ne paient pas d'impôts. Ça aussi c'est un gros problème», a tenu à nous préciser Omar, la quarantaine, marchand de fruits et légumes de père en fils.
Souvent pointés du doigt, les marchands ambulants de fruits et légumes se défendent comme il le peuvent même s'ils s'approvisionnent directement chez les agriculteurs. «Vous savez, le ciel n'a pas été généreux avec nous. Il n'y a pas eu beaucoup de pluie donc la production va diminuer», nous a confié un marchand ambulant. Les conditions climatiques sont souvent avancées comme argument pour justifier les prix pratiqués. En tout cas, même lorsqu'il pleut, les prix flambent, justifiés par la difficulté d'accéder aux champs de culture. Contacté par téléphone, un agriculteur de la wilaya de Tipasa nous a affirmé que les prix pratiqués à leur niveau n'ont pas changé. «Les revendeurs doublent et parfois triplent les prix. C'est une véritable mafia qui dirige ce marché et c'est toujours l'agriculteur qui en bave», nous a-t-il déclaré. Cela dit, les marchés de gros de fruits et légumes ont fait l'objet de nombreuses tentatives de restructuration sans pour autant que toutes les mesures prises aient un impact palpable. Ils continuent à évoluer dans une anarchie totale et une insalubrité des plus alarmantes. Et pour preuve : il est devenu difficile de discerner dans ces lieux le producteur du mandataire ou du détaillant. Les 42 marchés de gros opérationnels, quelques-uns seulement peuvent être considérés comme répondant aux normes et exigences. Des propositions ont été formulées par les intervenants au niveau de ces marchés. Il a été proposé d'instaurer au niveau des marchés de gros un contrôle n'autorisant l'accès qu'aux commerçants ou agriculteurs détenteurs de carte professionnelle. Ce contrôle devra être suivi par l'identification des mandataires vers lesquels se dirigent les acheteurs avec, à la sortie du marché, une seconde vérification concernant, cette fois-ci, les documents d'achat et de vente (facture ou bulletin d'achat).
Enfin, le commerçant devra obligatoirement diriger les produits achetés vers le marché de détail qu'il aura désigné pour empêcher tout «détournement» de la marchandise vers des lieux de commerce informel. Depuis la soumission de ces propositions, des tentatives de régulations ont été menées par le gouvernement mais elles ne semblent pas porter leurs fruits.


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