Les prix flambentVêtements pour l'aïd

C'est une véritable folie qui s'est emparée cette année des commerçants, dont la plupart ont abandonné tout scrupule, notamment vers la dernière semaine du mois sacré.Les mêmes articles de piètre qualité vendus l'année écoulée à la même période ont vu leur prix doubler, voire tripler cette année. Les vêtements pour enfants sont particulièrement inabordables. Beaucoup de parents au revenu moyen sont littéralement saignés. Une petite tenue pour un nouveau-né, toute simple, à la qualité plus que douteuse, coûte 2000 DA. Les articles soi-disant de luxe, il ne faut même pas les regarder. L'on se rabat, malgré soi, sur les articles chinois aux prix plus attractifs, au détriment de la qualité bien sûr. Bref, on s'habille bas de gamme, et surtout pareil, que ce soit chinois ou turc.
Mais surtout pas algérien. En dépit de son statut de grande ville, Constantine n'offre pas grand-chose en terme de choix, de diversité et surtout de qualité. Depuis cinq ans, ce sont toujours les mêmes modèles qui circulent. «Ce que je veux c'est acheter quelque chose qui soit de bonne qualité ; regardez, c'est du n'importe quoi, même si c'est importé, comme ils disent. L'Etat ne devrait pas permettre qu'on devienne une poubelle géante pour les autres pays. En plus, ces vêtements sont pour la plupart un danger pour la santé, car confectionnés avec des tissus qui sentent mauvais. Alors, je préfère acheter de la fripe, parce qu'on peut tomber sur des choses de bonne qualité», nous dira, excédée, une jeune dame.