Algérie

Les prix flambent toujours



Les prix flambent toujours
Vendue entre 70 et 80 DA le kg, la pomme de terre a vu stagner son prix depuis plusieurs moisDans l'état actuel des choses, les Algériens consomment cependant plus que ce qu'ils produisent.Faute de pluviosité qui a été enregistrée depuis quelques mois et qui s'explique par le changement climatique que connaît la planète et autres faiblesses de production agricole, le marché des fruits et légumes continue de surprendre les ménagères et les restaurateurs qui n'arrivent plus à suivre les fluctuations des prix.«On n'arrive plus à faire face aux besoins. Certains produits on les a déjà oubliés à cause de la dégradation de notre pouvoir d'achat. Les prix ne sont plus à la portée de la classe ouvrière qui ne demande qu'un minimum d'attention», déplore Mohamed Kadiri, père de famille de cinq enfants, que nous avons rencontré au marché Meissonnier à Alger.Exposant les différents produits, mais sans affichage des prix dans la majorité des cas, de nombreux marchands de fruits et légumes, refusent même de parler des prix. Leur fixation n'est pas du ressort du marché du détail. Mais, c'est le marché du gros qui les impose, nous dit-on. De ce fait, les petits commerçants du détail, sont obligés de penser à la marge bénéficiaire, afin de s'en sortir. Sinon, ils risquent de fermer boutique, à en croire certains.Vendue entre 70 et 80 DA le kg, la pomme de terre a vu stagner son prix depuis plusieurs mois. Le prix des haricots verts a atteint le prix de 150 à 170 DA/kg. La courgette de 150 à 170 DA/kg. La salade verte est vendue à 150 DA/kg. Le poivron entre 100 et 140 DA, les oignons 60 à 80 DA/kg, a-t-on constaté dans plusieurs marchés de la capitale. A l'image du marché Ali-Mellah au 1er-Mai, Belouizdad, Meissonnier, Clausel... Tenant compte des informations qui proviennent de bouche à oreille, les Algérois ont trouvé de nouvelles astuces. Ils vont dans les marchés de gros s'approvisionner en bonne quantité de fruits et légumes qu'ils se partagent à la fin de marché. D'autres, préfèrent le marché de Bachdjarah, El Harrach ou Baraki, afin de faire des économies, nous dit-on. Les prix des fruits sont hors catégorie. Les pommes et les bananes sont toujours hors d'atteinte des bourses moyennes. La banane se vend à 180DA,la pomme 250 DA/kg et plus.Par ailleurs, il y a lieu de souligner l'inoccupation des dizaines de tables de marchés des fruits et légumes que nous avons visitées, à l'image du marché Ali-Mellah, pendant que les pouvoirs publics concernés s'apprêtent à construire de nouveaux marchés de proximité. «D'une part, on parle de manque de marchés de proximité et d'autre part, des dizaines de tables ne sont pas opérationnelles depuis des années», soulignent des marchands de fruits et légumes, qui n'ont pas manqué de déplorer les tractations de coulisses, avant de pouvoir accéder à un espace à l'intérieur des marchés. Pis encore, certaines familles en détresse, s'approvisionnent directement en produits avariés abandonnés par les vendeurs. Le marché de l'offre et de la demande, est à la base de la fixation des prix. Malheureusement, en l'état actuel des choses, les Algériens consomment plus que ce qu'ils produisent. L'absence des pluies ayant réduit les capacités de production, et les défauts de stockage du produit local ont fait le reste. Nos tentatives pour contacter plusieurs opérateurs activant dans le secteur sont demeurées vaines, y compris Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l'Ugcaa, qui a pour habitude d'informer les citoyens sur la situation du marché agricole. Ce dernier est resté injoignable.




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