Algérie

Les prix flambent encore une fois, mais «relativement» TIZI OUZOU



Malik Boumati

La flambée des prix des produits de grande consommation, notamment alimentaires, qui intervient à la veille de chaque mois de Ramadhan n'a pas dérogé à la règle cette année, même si elle n'a pas la même intensité que les années précédentes. Ni le même caractère scandaleux. A Tizi Ouzou, des augmentations allant de 25 à 30 % ont été enregistrées ces derniers jours chez les marchands de fruits et légumes, comme la tomate qui est passée de 60 à 80 dinars le kilogramme, la carotte de 50 à 80 dinars et les haricots de 100 à 130 dinars. Si l'on est loin de la flambée de l'année dernière, il faut peut-être relativiser cette tiédeur de la hausse, puisque le marché a connu plusieurs flambées durant l'année et la baisse des prix n'a pas suivi à tous les coups. A titre d'exemple, la carotte était proposée entre 35 et 40 dinars l'année dernière avant que son prix ne flambe jusqu'à atteindre les 90 dinars durant les premiers jours de Ramadhan.
Mais, après différentes fluctuations, le prix s'est stabilisé à 50 dinars, ce qui représente une hausse allant de 25 à 40 % comparativement à l'année dernière. Et c'est cette évolution de la courbe de l'inflation qui fait que la flambée de cette année parait relative. Cela s'applique à tous les légumes et particulièrement aux les fruits qui ont connu des hausses importantes des prix tout au long de l'année. De son côté, le poulet a également pris son envol passant en quelques jours de 250 dinars à 340 dinars le kilogramme, soit une hausse de près de 40 %. A noter toutefois que ce produit, prisé par les petites bourses devant l'inaccessibilité des viandes rouges, n'a pas mis beaucoup de temps pour connaître une nouvelle hausse du prix, sachant qu'il était proposé il y a quelques mois seulement à 420 dinars le kilo.
Deux raisons principales sont avancées pour expliquer ce phénomène. La première est la frénésie que connaît le marché à la veille du mois sacré et durant les premiers jours. En effet, à l'occasion du mois de carême, tous les commerces de produits alimentaires sont pris d'assaut. Ce qui encourage une pénurie des produits et donc une baisse de l'offre devant une demande qui explose. Les autorités et des universitaires ont souvent appelé la population à ne pas se sentir obligée de s'approvisionner en grande quantité à la même période, c'est-à-dire à la veille du mois de Ramadhan, mais les citoyens sont restés sourds à ces appels. De même il serait immoral de rejeter toute la responsabilité de ce phénomène sur la seule population. Des opérateurs économiques, des grossistes et des commerçants ont leur part de responsabilité dans la hausse des prix des produits de large consommation. Et le plus scandaleux dans cette histoire, c'est le mutisme des services de contrôle compétents devant des dépassements vérifiables sur le terrain.
M. B.


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