Le rond à béton, une matière essentielle dans le secteur du bâtiment, connaît ces derniers jours une hausse excessive des prix, jusqu'à atteindre la barre des 13 000 DA le quintal. Le manque de ce matériau impacte sérieusement les taux d'avancement de plusieurs chantiers de bâtiments, causant ainsi des retards dans les délais d'exécution des projets et aussi des pertes financières aux entrepreneurs. Les particuliers qui construisent leurs maisons eux-mêmes, notamment dans le cadre du logement rural se retrouvent également dans une situation des plus désagréables. En effet, l'aide de l'Etat allouée à l'auto construction se retrouve insuffisante en raison des prix affichés par les revendeurs du rond à béton. À Bouira, aussitôt la loi adoptée, les cadres de la direction du commerce entame une large campagne de sensibilisation et de vulgarisation, rappelant ainsi aux commerçants, aux opérateurs économiques et à tous les intervenants dans la chaîne de commercialisation, l'obligation d'activer conformément à la loi en vigueur. Les contrôleurs mettent en évidence le durcissement des sanction prévues par la loi et expliquent son intransigeance à l'encontre de tout contrevenant, qui agirait d'une manière non réglementaire.Dans ce sillage, la direction du commerce revient sur son bilan de contrôle de l'activité commerciale et la répression des fraudes durant l'année écoulée. Ahmed Messaoudi cadre dans ladite direction parle de 54 602 interventions réalisées où 2 313 infractions ont été enregistrées et 2010 PV pour poursuites judiciaires ont été établis.
Le même responsable fait état de 5 511,15 quintaux de produits alimentaires et industrialisés saisis, d'un montant global de 3 milliards trois cents millions de centimes, il parle également d'un montant pour non- facturation de 4 milliards quatre cents millions de centimes et pour la non- conformité de facture un montant de 572 millions de centimes. Les principales infractions enregistrées sont essentiellement, la péremption, les mauvaises conditions de conservation et réfrigération, absence de mesures d'hygiène, défaut ou non-conformité de facturation, absence de l'affichage des prix au consommateur, défaut de registres du commerce et autres, conclut le même responsable. En tout état de cause, il a été constaté, ces derniers jours, des flambées des prix excessives, essentiellement des augmentations non justifiées. Une hausse qui a touché pratiquement à plusieurs produits, même des produits locaux, censés être suffisamment disponibles, mais qu'on ne voit pas sur le marché. Pour beaucoup de ces produits, il s'agit tout simplement de situations créées volontairement pour le gain facile et de manière illégale, apprend-on des services concernés, allusion faite à la spéculation illicite. À Bouira, comme partout ailleurs, cette pratique commerciale gagne du terrain. C'est pour cette raison que la nouvelle loi relative à la lutte contre la spéculation illicite adoptée dernièrement est plutôt la bienvenue, aussi bien pour les organes de contrôle concernés qu'aux consommateurs eux-mêmes.
En effet, c'est un arsenal juridique important qui vient s'ajouter aux textes de lutte contre tout genre de trafic ou pratique frauduleuse pouvant nuire au confort du consommateur lui causant une dégradation du pouvoir d'achat, notamment quand cela touche directement aux produits de large consommation.
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Posté Le : 15/02/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Idir CHACHOUA
Source : www.lexpressiondz.com