Algérie

Les prix du pétrole sur les 120 dollars


Les prix du pétrole poursuivaient hier leur hausse, portés par un recul important du dollar par rapport à l?euro. Après avoir franchi la barre des 100 dollars le baril le 2 janvier à New York, les experts misent sur un autre seuil bien plus important qui est celui des 120 dollars le baril. Après avoir clôturé lundi à 117,48 dollars sur le marché new-yorkais, le brut américain a repris son ascension hier pour se situer au-dessus des 118 dollars (118,45 dollars le baril) le baril en milieu de journée, après l?annonce d?une perte de production de 169 000 barils par jour au Nigeria dans un gisement géré par la compagnie Shell. A Londres, le brent a atteint les 115,53 dollars le baril. Quelques heures plus tard, le mouvement haussier a fait hisser le baril de light sweet crude à 119,72 dollars à New York, un nouveau record. Tandis qu?à Londres, le brent atteignait les 116,75 dollars le baril. Alors que le marché était tendu à cause du recul du dollar par rapport à l?euro, la compagnie Shell s?est déclarée lundi en situation de force majeure pour les mois d?avril et de mai suite aux attaques menées contre des oléoducs au Nigeria. De quoi encore alimenter la tendance haussière. Hier après-midi, l?euro a franchi le seuil de 1,60 dollar en étant coté à 1,6011 dollar. Ce recul du dollar encourage les achats de pétrole comme moyen de couverture et augmente la tension sur la matière première. Depuis quelques années, les opérations menées dans le delta du Niger par le Mouvement armé opérant dans le delta (MEND) ont perturbé la production du Nigeria. L?instabilité créée au niveau du secteur de la production de pétrole a beaucoup contribué à la hausse du prix du baril. Les attaques de ces derniers jours contre les oléoducs ont encore poussé les prix à la hausse surtout que le pétrole en provenance du Nigeria est très demandé par les raffineries pour sa qualité. Cette tendance haussière intervient dans une conjoncture qui met l?Opep devant une situation très délicate car elle ne peut répondre aux doléances des grands pays consommateurs qui lui demandent de faire un geste pour augmenter sa production. En effet, les signes d?une récession de l?économie américaine se multiplient avec à la clé des effets sur d?autres économies et surtout une baisse de la demande mondiale de pétrole qui affectera sûrement les prix à moyen terme. De plus, la logique voudrait qu?une augmentation de la production ou une offre plus importante de pétrole ne trouve pas de répondant sur le marché. Réunis à Rome dans le cadre du forum international de l?énergie, les ministres des pays producteurs de pétrole et ceux des pays consommateurs ont exprimé leurs inquiétudes devant cette hausse alimentée par la spéculation. Si les pays consommateurs s?inquiètent, à l?image du président américain, les dirigeants de l?Opep ne peuvent que rassurer, à l?image du secrétaire général de l?organisation, M. El Badri, qui a indiqué hier à Rome que l?Opep va augmenter sa capacité de production de pétrole de 5 millions de barils par jour d?ici l?année 2012 et de 9 millions de barils par jour d?ici l?année 2020. Sur un autre plan, il a relevé que la hausse des coûts de production due à l?inflation des salaires et des coûts d?équipement a atteint 50 à 60% ces dernières années et que finalement les prix élevés du pétrole ne sont pas une vraie aubaine pour les pays producteurs.
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