Algérie

Les prix du pétrole en chute libre



Les prix du pétrole en chute libre
La chute des prix du pétrole, qui ne cessent de dégringoler depuis le mois de juin passé, fait craindre le pire pour l'économie frileuse de notre pays. Nombreux spécialistes et économistes expriment leurs craintes si la situation actuelle persiste. L'économie algérienne, basée en grande partie sur les importations, dépend exclusivement des exportations d'hydrocarbures. L'or noir, ou "La baguette du pain du peuple algérien", connait une baisse des prix au niveau du marché mondial. La panique commence à gagner nos responsables et les économistes. La baisse du prix du pétrole sur le marché international n'est pas la bienvenue pour l'économie algérienne, car elle menace directement la rente liée aux exportations d'hydrocarbures, qui pourrait emboitée le pas aux différents projets lancés par le gouvernement.Le Venezuela veut une réunion de l'Opep pour freiner la chute des prix de pétroleLe Venezuela va demander une réunion extraordinaire des pays de l'Opep pour tenter de mettre fin à la chute des prix du baril de pétrole observée ces derniers mois, a annoncé avant-hier le ministre des Affaires étrangères Rafael Ramirez.Vendredi, le baril de brut vénézuélien a clôturé à 82,72 USD, en baisse de 3,17 dollars sur la semaine, un de ses niveaux les plus bas de ces trois dernières années."Nous allons demander une réunion extraordinaire de l'Opep. Nous devons coordonner une action pour freiner la chute des prix du pétrole", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Caracas."Je suis convaincu que cela n'est pas dû au marché mais à des manipulations des cours pour créer des problèmes économiques aux grandes entreprises productrices de pétrole", a ajouté le ministre, lui-même ancien ministre du Pétrole et ex-patron de la compagnie pétrolière publique PDVSA.En 2014, le brut vénézuélien se négociait en moyenne à 94,99 USD le baril, contre 98,08 en 2013 et 103,42 en 2012."Personne n'a intérêt à ce que le prix du pétrole tombe sous les 100 dollars le baril", a affirmé M. Ramirez, qui a précisé que la demande de réunion extraordinaire serait déposée lors d'une rencontre déjà programmée de l'Opep le 27 novembre à son siège à Vienne, en Autriche.D'après lui, la baisse des prix est due à une "surproduction" des pays non-membres de l'Opep, en allusion au pétrole de schiste, dont les Etats-Unis sont le principal producteur mondial.Bien que disposant des principales réserves de pétrole au monde, le Venezuela ne produit que 2,4 millions de barils par jour, représentant 96% des recettes en devises de l'Etat.Le cartel de 12 pays de l'Opep, qui pompe environ un tiers du brut mondial, a confirmé vendredi sa prévision d'une hausse de la demande de 1,05 million de barils par jour (mbj) cette année, à 91,19 mbj, et de 1,19 mbj en 2015, à 92,38 mbj. L'Opep constate que les prix du pétrole poursuivent leur chute en raison d'une "faible demande et d'une offre abondante".Les prix du brut ont poursuivi leur dégringolade vendredi, tombant à des niveaux inconnus depuis fin 2010 à Londres et mi-2012 à New York.L'Opep n'a pour l'instant pas montré de volonté claire de réduire son offre. Mauvaise nouvelle pour l'Algérie Cette situation qui dure depuis quelques mois est prise au sérieux par le pouvoir algérien. Les prix du pétrole sont en train de chuter et le tarif d'un baril a atteint 85 dollars à la Bourse NYMEX (USA) et 90 dollars à la Bourse de Londres. Toutefois, il n'est pas exclu qu'il passe sous cette barre fatidique ce qui d'un point de vue symbolique pourrait se répercuter sur l'économie algérienne. Cette mauvaise nouvelle vient quelques semaines seulement après que la Banque d'Algérie avait, au début du mois, sonné l'alerte. La situation financière du pays est très mauvaise et ne devrait pas s'améliorer dans les prochains mois d'autant qu'aucune réforme de grande ampleur n'est prévue en terme économique. Cette situation met à nouveau en cause l'économie algérienne dans son ensemble et pointe la nécessité de réformes. Avec 97% des revenus d'exportations provenant du pétrole et du gaz, l'Algérie est en permanence soumise à la hausse ou la baisse des prix des matières premières sur le marché mondial. Le pays aura atteint un peu plus de 3% de croissance en 2013 et devrait réaliser les 4% en 2014. Si ce taux fait rêver de nombreux pays européens en crise, il est peu encourageant et insuffisant pour endiguer le chômage. Chaque année, pour permettre l'absorption pour l'Algérie qui est en plein chantier. Il y a quelques mois, le gouvernement avait annoncé qu'il visait d'ici quelques années les 7% de croissance. L'exploitation des hydrocarbures demeure à ce jour un avantage pour l'Algérie mais aussi un inconvénient. Aujourd'hui grâce à ses ressources, l'Etat algérien est riche, il figure dans le top 15 des pays détenant les plus grandes réserves de change avec plus de 200 milliards de dollars. Mais cette richesse même si elle met le pays hors de danger grâce à son matelas financier, elle reste éphémère, c'est pour cela que l'Etat cherche officiellement à favoriser l'émergence d'une croissance économique durable, comme celui de l''exploitation prochaine des gaz de schiste pour changer la donne. Les pouvoirs publics rassurent Du côté de l'Etat, l'on ne donne pas l'air d'être inquiet par rapport à cette chute "vertigineuse" en termes des prix du pétrole. C'est le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en sa qualité de représentant du gouvernement, qui l'avait confirmé lors de la 17e Tripartite, tenue le 18 septembre dernier au niveau de la résidence d'Etat "Djenane el-Mithak", à Alger. "La chute des prix du pétrole n'inquiète pas le gouvernement", avait-il rassuré, en affirmant que toutes les précautions ont été prises en prévision du prochain plan quinquennal. Pour donner du poids à ses propos, le chef de l'exécutif avait soutenu que le pays avait connu la même situation en 2013 et 2014. "Nous sommes optimistes sur des bases réalistes", avait-il encore ajouté. Cela étant, il serait important de savoir si le Premier ministre maintient les mêmes propos. Car, au moment où ce dernier s'exprimait, le "scénario" de l'été 2012 ne s'était pas encoreproduit?




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