Algérie

Les prix du ciment et du rond à béton flambent



Les prix du ciment et du rond à béton flambent
Cette disposition devait initialement réguler le marché et intervenir surtout pour le maintien des prix de ces produits stratégiques.Le ciment et le rond à béton font partie des produits concernés par les licences d'importation en vue de diminuer la facture de leurs importations. La première conséquence de cette décision se matérialise par une augmentation considérable des prix de ces produits stratégiques, qui fait passer le prix du ciment de 550 DA à 850 DA le sac de 25 kg. Tandis que le quintal de fer à béton passe de 2000 DA à 8000 DA.D'emblée, la spéculation est mise en cause et le ministre du Commerce Bakhti Belaïb le confirme et accuse les spéculateurs d'avoir des importations colossales avant la mise en place des licences, mais rassure: «Nous allons faire en sorte que ces quantités soient commercialisées pour faire face à la spéculation et assurer la stabilité des prix.»Effectivement, sur le terrain, pour le ciment le prix d'usine n'excédant pas les 280 DA, se retrouve une fois chez le détaillant à trois fois son prix, le même constat est établi pour le rond à béton. Or, cette disposition devait initialement réguler le marché et intervenir surtout pour le maintien des prix de ces produits stratégiques.Le vrai danger réside dans la chaîne de répercussions qui pourraient suivre. Et pour cause: devant les programmes ambitieux lancés par l'Etat pour la réalisations de millions de logements, et en attendant d'arriver à un taux de production de ces matériaux à un niveau d'autosuffisance, ces programmes se trouvent réellement menacés d'arrêt.Et ce en plus du fait que cette éventualité, pour déborder sur des situations inextricables, vu l'attente de millions de citoyens pour bénéficier de ces programmes et améliorer leur situation sociale.Au demeurant, c'est l'ensemble du secteur des travaux publics qui se trouve miné par des pratiques, qui non seulement alourdissent l'élan de développement initié par les pouvoirs publics depuis des années, mais risque également d'impacter négativement, si cette situation perdure, les prix des logements et des réalisations prévues par les différents programmes en cours.Par ailleurs, à l'origine de ces premières retombées de l'instauration des licences d'importations, en plus de la spéculation, la dévaluation du dinar y est pour beaucoup. Et pour cause, il faut savoir que la production nationale en ciment est de l'ordre de 18 tonnes, alors que les besoins s'élèvent à 22 millions de tonnes, soit 4 millions de tonnes à importer.Pareil pour le rond à béton où l'Algérie enregistre un déficit de production de 2,8 millions de tonnes, qu'il va falloir importer. A cela il faut ajouter l'augmentation des carburants qui ont impacté sensiblement les cimenteries qui ont répercuté cette augmentation à hauteur de 30 DA sur les prix, depuis le 1er janvier.Pour les observateurs, il est impératif pour l'Etat de trouver les moyens d'éradiquer cette spéculation qui ne sévit pas uniquement dans ce domaine, mais qui aurait tendance à s'élargir et à se généraliser à tous le produits concernés par les licences d'importation, notamment l'importation de véhicules. D'autre part, la maîtrise des prix et des augmentations opérées s'avère plus que nécessaire.




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