Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait ainsi en fin de journée 38,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 1,69 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance perdait 96 cents à 35,80 dollars. Les cours qui étaient dans une fourchette de 40 à 50 dollars fluctuent ainsi depuis le dernier signal de l'Opep au dessous de 40 dollars. Un seuil qui renseigne sur le crash à venir du marché pétrolier en l'absence d'une réaction des pays exportateurs de l'or noir. Ce risque a été confirmé par l'Agence internationale de l'Energie (AIE) dans son rapport mensuel, publié jeudi dernier. L'Agence a maintenu, en fait, sa prévision selon laquelle la production de l'Opep augmenterait encore de 1,2 million de barils par jour (mbj) l'an prochain, ce que ne compenserait pas une baisse de 600 000 b/j hors de l'Organisation.L'Opep avait également indiqué jeudi dans son rapport mensuel que sa production de pétrole avait grimpé en novembre de 230 000 b/j à 31,7 mbj. Ces nouvelles sont venues accentuer la déprime du marché provoquant une chute du Brent jusqu' à 37,93 dollars le baril, un nouveau plus bas depuis fin décembre 2008. Au même moment, le WTI avait atteint 35,67 dollars, un minimum depuis février 2009. Globalement, les prix ont perdu près de 11% depuis une semaine. Les analystes expliquent que «le marché continue de chercher un plancher». «Les prix restent plombés par la décision de la semaine dernière de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de ne rien changer à leur politique et de continuer à produire autant de pétrole qu'ils le peuvent malgré un profond déséquilibre entre l'offre et la demande», estime-t-on. L'on affirme aussi que «l'AIE a dit s'attendre à ce que les cours restent déprimés en 2016 à cause de la politique de l'Opep, ce qui a poussé de nouveaux investisseurs à passer à la vente».Parallèlement à ces facteurs, les observateurs assurent que «la Russie a déclaré qu'elle s'attendait à ce que le prix du baril de pétrole reste inférieur à 60 dollars pendant au moins sept ans». Ce qui «contribue largement au pessimisme du marché», rapportent les analystes.A noter, enfin, que l'instabilité qui règne au sein du marché a poussé le premier producteur de l'or noir, la Chine, à doubler le nombre de ses silos pétroliers publics, qui s'élève désormais à huit, dans le cadre de ses mesures pour maîtriser le risque lié à l'offre pétrolière. Selon l'agence Chine nouvelle qui a rapporté l'information, la Chine prévoit de constituer des réserves équivalant à 100 jours d'importations nettes d'ici à 2020.S. B./Agences
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Posté Le : 13/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Smaïl Boughazi
Source : www.latribune-online.com