Les prix du baril en hausse EN RAISON DES TENSIONS INTERNATIONALES

Voilà une nouvelle qui fera certainement plaisir au gouvernement Sellal fraîchement installé Les prix du pétrole ont fortement augmenté durant les deux derniers jours de la semaine, encouragés notamment par un regain d'optimisme sur la situation dans la zone euro après la présentation du budget espagnol 2013 et par la peur de nouvelles tensions au Moyen-Orient. Le brut avait évolué pourtant dans le rouge durant les trois premiers jours de la semaine écoulée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre gagnait jeudi à Londres 2,05 dollars par rapport à mercredi à 112,09 dollars.
A New York, le léger américain, le «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance gagnait 1,90 dollar, à 91,88 dollars. Vendredi dernier,, les prix du pétrole continuaient de grimper à Londres en cours d'échanges européens, le baril de Brent de la mer du Nord valait 113,06 dollars, en hausse de 1,05 dollar par rapport à la clôture de la veille, alors qu' à New York, le baril de WTI progressait de 53 cents, à 92,38 dollars. Les cours «se stabilisaient vendredi après la forte hausse enregistrée jeudi» suite notamment «aux annonces de coupes budgétaires par l'Espagne», a noté un analyste.
Madrid a adopté jeudi un budget 2013 caractérisé par l'austérité et présenté des réformes économiques structurelles, réaffirmant son objectif de ramener le déficit à 6,3% du PIB en 2012 puis à 4,5% en 2013, un geste apprécié par les marchés. Alors que s'apaisent un peu les craintes des opérateurs sur la zone euro, le prix du brut profite de l'affaiblissement du dollar face à une monnaie européenne revigorée. Cette dépréciation du billet vert rend plus attractifs les achats de brut, libellés en dollars, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les cours étaient par ailleurs soutenus par des craintes sur la situation au Moyen-Orient. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé jeudi l'établissement d'une «ligne rouge claire» sur le programme nucléaire iranien, assurant à l'aide d'un schéma que Téhéran serait bientôt en mesure de se doter d'une arme atomique. L'Iran a aussitôt répondu qu'il «riposterait avec toute la force nécessaire» à une éventuelle frappe israélienne.
Les tensions croissantes entre l'Iran et Israël font redouter aux investisseurs le déclenchement d'un conflit susceptible de perturber fortement la production pétrolière de la région.