Algérie

Les prix des viandes resteront élevés Jusqu'en février pour les blanches et la fin de l'hiver pour les rouges



Les prix des viandes resteront élevés                                    Jusqu'en février pour les blanches et la fin de l'hiver pour les rouges
Les prix des viandes blanches resteront élevés durant au moins un mois, et ceux des viandes rouges durant toute la saison hivernale. Ils ne commenceront à se stabiliser qu'en début février pour les premiers et le début du printemps pour les seconds. En attendant, autant se limiter aux 'ufs pour avoir sa dose en protéines animales ! C'est du moins ce qui ressort des déclarations faites par le président de la Société de gestion des participations de la production animale (SGP Proda), Kamel Chadi, jeudi dernier, sur les ondes de la Radio algérienne. Invité de la rédaction de la Chaîne III, le premier représentant de la SGP Proda a déclaré que «les prix des viandes blanches vont se stabiliser dès le début février. Ceux des viandes rouges après l'hiver». Ce n'est pas de sitôt que les choses vont s'améliorer, mais l'invité de la radio trouve la chose normale. Et pour cause !Selon Kamel Chadi, s'il y a augmentation des prix des viandes blanches (400 DA à 450 DA le kilo), c'est parce qu'il y a augmentation considérable des prix des intrants, particulièrement le maïs et le soja. Depuis 2009, les prix des deux produits ont augmenté respectivement de 52% et de 72%. Pour soutenir les prix des deux intrants, les pouvoirs publics ont annoncé des exonérations de la TVA sans toutefois obtenir des résultats probants. Ce qui a amené l'Office national d'aliment de bétail (Onab) à introduire une nouvelle formule d'aliment à base d'orge à hauteur de 20%. Selon le représentant de la SGP Proda, il y a actuellement un indice majeur qui renseigne sur une reprise de l'activité avicole et, par conséquent, une baisse prochaine des prix : «Il y a une forte demande sur le poussin et, en principe, les prix du poulet seront fixés dès le début févier.» Pour ce qui est des viandes rouges, c'est la forte activité d'abattage enregistrée durant la fête de l'Aïd El Adha et du Hadj qui en est à l'origine, soutient l'invité de la radio. En chiffres, 4,5 millions d'opérations d'abattage, soit 20% du cheptel national, ont été relevées durant cette période. Un chiffre considéré comme très important par les éleveurs, qui ont donc décidé de procéder à des rétentions sur les ventes. «Ils continuent de faire de l'engraissement de leurs élevages et d'exercer donc des rétentions sur les ventes.
Ils attendent le printemps, lorsque les carcasses des moutons seront beaucoup plus consistantes, pour commencer à vendre», a-t-il
précisé. Par ailleurs, a tenu à souligner le président de la SPG Proda, un autre facteur, et non des moindres, est à l'origine de ces augmentations à répétition, voire d'un déséquilibre réel des prix des viandes sur le marché. C'est celui de l'absence d'un réseau de distribution véritable et efficace : «Nous manquons d'un réseau de distribution qui assure la connexion de l'aval avec l'amont et permette, par exemple, d'écouler sur le marché, en situation de flambée des prix, toutes les quantités de poulet stockées par l'Onab.»
Un fait qui interpelle sur une nécessaire modernisation des entrepôts de froid et des complexes d'abattage par «la réalisation de trois complexes modernes d'abattage et la mise à niveau des autres complexes existants, la réhabilitation de 18 entrepôts frigorifiques et la réalisation de nouveaux entrepôts et, enfin, la poursuite de l'application du Syrpalac (Système de régulation des prix de produits agricoles de large consommation)». L'invité de la radio rappelle que «les capacités d'entrepôts de froid en Algérie sont estimées à 140 000 m3, bien en deçà des besoins nationaux qui dépassent les 10 millions de m3». La réhabilitation des entrepôts frigorifiques devra augmenter les capacités de froid à un million de m3, soit 10% à 15% des besoins nationaux, estime-t-il.
K. M.


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