Ces opérateurs ont estimé, selon l'APS, que cette dégringolade du dinar estimée à environ 30%, a relativement diminué les avantages attendus de la baisse de l'Impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) et de la Taxe sur l'activité professionnelle (TAP) dont la réduction des taux vise, en principe, à diminuer les coûts financiers du produit. «La réduction de l'IBS et de la TAP a été rattrapée par la baisse de la valeur du dinar par rapport aux monnaies des pays fournisseurs de certains composants que nous importons. Cela a eu pour effet une légère augmentation des prix», a affirmé un représentant d'une société publique spécialisée dans l'électroménager à l'APS. Ce dernier avait expliqué que son entreprise a d'ailleurs été contrainte de revoir à la hausse les prix de ses produits.«Il est impossible, aujourd'hui, de réduire notre marge bénéficiaire en raison de la baisse de la valeur du dinar par rapport au dollar», souligne par ailleurs un responsable d'une entreprise privée spécialisée dans les équipements de surveillance électronique. Il reconnaît, dans le même sillage, que cette instabilité de la monnaie nationale sur marché monétaire «nous empêche, en réalité, de faire des prévisions sur le moyen terme. Il est, donc, extrêmement difficile de penser à réduire les prix des produits ou même d'augmenter le salaire du personnel».Un responsable commercial d'une société spécialisée dans les équipements électriques domestiques affirme même que les prix des produits de son entreprise ont été augmentés de «7 à 10% en mai dernier alors que d'autres l'ont fait dès janvier». «Nous ne pouvions pas faire autrement étant donné que les prix des composants et de la matière première dont nous avons besoin dans nos unités de production ont augmenté sur les marchés internationaux», soutient-t-il. Toujours dans le domaine électronique, une responsable d'une autre entreprise juge que si ses prix ont été maintenus, «nous ne savons pas, toutefois, si les choses pourraient continuer ainsi en 2016 en raison de l'écart entre le dinar et les monnaies étrangères».Cette vague d'augmentations n'a pas touché cependant certaines entités qui ont réussi même l'exploit de revoir à la baisse les prix de leurs produits de 10 à 20%, comme c'est le cas d'une société spécialisée dans les équipements informatiques ainsi que dans le montage de produits électroniques et électroménagers.Les entreprises qui ont subi de plein fouet la chute du dinar espèrent, toutefois, inverser la situation avec l'entrée en vigueur des crédits à la consommation. Ce mécanisme permettra, en effet, à un grand nombre d'entreprises locales de booster leurs ventes et d'étoffer leurs carnets de commande, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.S. B./APS
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Posté Le : 28/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Smaïl Boughazi
Source : www.latribune-online.com