Algérie

Les prix des fruits et légumes flambent toujours



Les assurances de Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture, quant à la chute des prix des fruits et légumes qui ont connu une flambée ces dernières semaines, sont restées sans effets sur certains produits, principalement la pomme de terre, qui varie entre 70 et 100 DA le kilo, et la tomate qui reste inabordable avec 150 DA le kilo.
Le ministre a expliqué que devant de telles situations, il faut soit importer soit créer des filières agricoles afin d'assurer une production nationale et atteindre l'autosuffisance. Pour cette dernière option, il a fait savoir qu'il faut du temps, car plusieurs facteurs interviennent, s'entremêlent et s'opposent. M. Benaissa a précisé que son département fait des efforts pour faire comprendre aux agriculteurs qu'il vaut mieux opter pour une marge bénéficiaire raisonnable, produire et vendre tout au long de l'année, plutôt que de se laisser séduire par la spéculation durant une saison de sous-production.
Lors d'une virée hier à travers quelques marchés de la capitale, notamment à Zeralda et Bab El Oued, on a remarqué que la pomme de terre est vendue entre 70 et 90 DA le kilo et la tomate entre 130 et 150 DA. Au marché de gros, la pomme de terre est vendue à 60 DA, selon des commerçants qui explique cette légère baisse de prix par l'arrivée sur le marché de la production de Aïn Defla.
Le prix va encore baisser dans les jours à venir, prévoient-ils. Selon un responsable du marché de gros dans la Mitidja, la récolte de la pomme de terre de saison s'annonce sous de bons auspices en cette deuxième quinzaine du mois. A Mostaganem et à El Oued, près de 60 000 quintaux sont récoltés par jour. Le comité interprofessionnel de la pomme de terre table sur une récolte nationale de 3,2 millions de quintaux d'ici la mi-mai. Et d'ajouter qu'avec une consommation mensuelle de 2 millions de quintaux à l'échelle nationale, le marché sera suffisamment approvisionné et qu'environ 19 wilayas du pays mettront leur production sur le marché début mai, alors qu'une récolte de 12 millions de quintaux est attendue d'ici la fin juin.
Les prix des produits de première nécessité toujours en hausse
Dans les marchés, c'est une véritable anarchie et chacun affiche le prix qui l'arrange. A Kouba, les jeunes vendeurs proposent des sacs de 3 kg de pomme de terre à 200 DA, alors qu'à Zeralda, le prix est passé de 120 DA vendredi dernier à 90 DA le kg hier, voire 70 DA selon la qualité.
Par ailleurs, la tomate considérée comme hors saison se vend à 150 DA le kg tandis que les haricots verts sont affichés à 200 DA le kg. Par contre, la carotte est à 40 DA, les navets à 60 DA, la courgette et les artichauts à 70 DA le kilo et la laitue à 100 DA. Au marché couvert de Bab El Oued, la tomate qui n'était qu'à 80 DA il y a quelques semaines a atteint les 100 et 130 DA, la pomme de terre varie entre 90 et 100 DA, l'oignon oscille entre 50 et 60 DA, la courgette à 80 DA,
la carotte à 50 DA, de même que le navet. Ce qui a attiré notre attention, ce sont les prix de la laitue et des haricots verts qui ont connu une augmentation faramineuse. La première est cédée à 100 DA et la seconde à 220 DA. S'agissant des prix du piment et du poivron, ceux-ci tournent autour des 130 DA. De leur côté, les prix des fruits n'ont pas échappé à cette flambée : les dattes et la pomme verte sont respectivement à 250 DA et 300 DA, la banane entre 170 et 200 DA et l'orange à 160 DA.
Tendance haussière pour les viandes rouges
La tendance haussière est constatée également pour les viandes rouges fraîches affichées entre 1000 et 1200 DA le kilo. Pour ce qui est de la sardine, elle est à 400 DA. Quant au poulet, il a atteint les 290 DA le kg. Certains commerçants expliquent cette augmentation par l'absence de régulation du marché.
Ils soulignent que le gouvernement et les pouvoirs publics doivent mettre fin à ce problème en mettant en place des lois drastiques. Pour d'autres, cette hausse des prix du détail est due à l'augmentation des prix dans les marchés de gros et suit la règle de l'offre et de la demande.




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