Algérie

Les prix des fruits et légumes ne baissent pas



Nonobstant les mesures prises par les pouvoirs publics annonçant une baisse certaine des prix des fruits et légumes dans des délais n'excédant pas quelques jours, le constat dans la plupart des marchés de l'Algérois est en total décalage avec ces dispositions prônées par les instances qui ont à charge la gestion de l'activité commerciale. En fait, la flambée des prix semble s'être installée ad vitam aeternam et les citoyens arrivent mal à y faire face. Une virée à travers les différents lieux de vente nous a permis en effet de constater cette continuité entre l'état de la mercuriale durant les premiers jours du mois de carême et celle arborée présentement. La pomme de terre est toujours cédée à 50 DA, voire 60 DA le kg, qui plus est de mauvaise qualité, la tomate à 80 DA, le poivron à 100 DA ; quant aux fruits, tels que les pommes ou le raisin, ils sont carrément hors de portée des consommateurs. Les prix des viandes rouges ont été catapultés pour atteindre des pics hors des capacités des petites et moyennes bourses et n'ont guère connu de baisse. Ainsi, le kilogramme de viande continue a être vendu entre 700 et 800 DA dans la plupart des marchés de la capitale. Ce mois de la « rahma » qui intervient à un moment crucial est en train de mettre à rude épreuve les foyers. C'est une période où les chefs de famille sont appelés à casser leur tirelire. Avec un pouvoir d'achat des plus dérisoires, ils auront encore à faire face à des dépenses multiples engendrées par ces deux événements qui sont la fête de l'Aïd et la rentrée scolaire. A cette situation d'anarchie en matière des prix, vient se greffer la prolifération des commerces illicites. Non seulement les denrées alimentaires sont chères, mais en plus elles risquent parfois de porter préjudice à la santé du consommateur. Les difficultés de contrôler tout « ce qui se vent et s'achète » favorisent les spéculateurs, faux commerçants et intermédiaires, libres de fixer leurs prix au nom de l'offre et de la demande. C'est ce qu'ils avancent tous pour donner du crédit à leur basse besogne. En somme, le discours des pouvoirs publics qui se veut rassurant n'a aucunement d'aspect pratique devant l'étayer.  >   


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