Les rumeurs les plus folles courent en France sur les prix des billets permettant au ressortissants algériens de regagner le pays, par voie maritime. Ces derniers brûlent en effet d'impatience de fouler le sol algérien, alors que le printemps s'annonce sous les auspices d'une accalmie de la pandémie de Covid-19. Ainsi, l'on a évoqué des tarifs dépassant l'entendement et qui dépasseraient allègrement les2 000 euros, pour un passager avec véhicule à bord d'un bateau d'Algérie ferries, l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (Entmv). Ces rumeurs sont battues en brèche par nos constatations sur place, notamment à Alger. Une source proche d'Algérie Ferries nie ainsi toute hausse des prix des billets.
«Les prix des billets de nos bateaux n'ont connu aucune augmentation, conformément à l'instruction du président de la République.»
Les voyageurs clients de Corsica Linea, la compagnie régionale française qui dessert Alger, depuis Marseille, se disent, pour leur part, satisfaits des prix pratiqués par cette compagnie, et n'évoquent aucun surcoût qui aurait touché les prix de leurs billets. Le seul bémol que l'on évoque, ça et là, ce sont les conditions de la traversée «pas toujours confortable» pour ceux qui choisissent la classe économique...L'on cite, par ailleurs, la limitation qui frappe le nombre de traversées.
Rappelons que le P-DG de l'Entmv, Kamel Issad, avait indiqué, en décembre dernier, que les prix des billets pratiqués avant la crise ont été maintenus.
«L'entreprise a maintenu les mêmes tarifs appliqués avant 2020, et ce malgré les difficultés de l'entreprise, du fait de la crise sanitaire» a eu à préciser Issad.
Il avait, alors, cité l'exemple du prix du billet Alger-Marseille en aller-retour, avec voiture, maintenu à près de 56 000 DA, en plus de l'application de tarifs promotionnels durant l'hiver.
Cette société a repris son activité de transport maritime de voyageurs depuis le 21 octobre dernier vers l'Espagne et, depuis le 1er novembre, vers Marseille. Cette reprise aura été une «vraie bouffée d'oxygène» pour l'entreprise.
La décision de l'Etat d'ouvrir le (secteur du) transport maritime au privé ne manquera pas de hisser vers le haut la qualité de service offert aux clients de cet établissement. «L'Entmv n'a pas peur de cette concurrence, car elle a un marché qui existe depuis 40 ans», avait déclaré Kamel Issad. Avec la construction puis l'acquisition du car ferry Badji Mokhtar III, l'E.n.t.m.v. renforce sa flotte et dispose, désormais, de quatre navires en propriété, un réseau d'agences de billetterie, réparties sur le territoire national et en Europe ainsi que d'une structure de consignation dans les ports algériens et au port de Marseille.
L'acquisition de ce bateau a été financée par le FNI, avec un budget de 175 millions de dollars. Selon son premier responsable, l'Entmv a été durement impactée par la crise sanitaire. Elle a accusé une perte de
13 milliards de dinars durant les 18 mois de suspension de son activité, une période durant laquelle l'entreprise s'était limitée à des prestations de fret maritime, ce qui lui a permis, notamment, de verser leurs salaires à tous les employés.
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Posté Le : 03/03/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salim BENALIA
Source : www.lexpressiondz.com