Algérie

Les prix de nouveau à l'épreuve



Les investisseurs sur le marché mondial du pétrole ont dû accueillir comme il se doit le coup de fil entre le Président américain et son homologue chinois. Les prix des deux barils de référence ont, en effet, immédiatement réagi, hier, en première partie de séance, après le coup dur de la séance de jeudi, pourtant entamée du bon pied avec des prix à la hausse.L'hypersensibilité du marché du pétrole s'est de nouveau illustrée ces deux derniers jours, dans la continuité de la nervosité qui caractérise les cours depuis plusieurs jours maintenant. Les prix du pétrole ont, en effet, repris leur tendance haussière jeudi dans la matinée, après que l'Energy information administration (EIA) a fait état d'une baisse des stocks de 1,5 million de barils, aux Etats-Unis, pour la semaine jusqu'au 3 septembre, avec également des prélèvements importants dans les stocks de carburant. Le tout donnant, avec 423,9 millions de barils, des stocks de pétrole brut inférieurs à la moyenne établie sur les cinq dernières années pour cette période, soit début septembre. Des données favorisant la hausse des prix, mais il fallait compter sans la Chine qui, en raison de l'inflation des prix à la production, a pris la rarissime décision de piocher dans ses réserves de brut afin d'envoyer à la baisse les prix des matières premières. Une décision qui intervient, il faut le souligner, à un moment marqué par une reprise notable des achats de pétrole chinois, avec des importations en augmentation de 8% en août pour atteindre 10,53 millions de barils par jour, le plus haut depuis mars dernier, alors que ces mêmes importations étaient restées inférieures à la moyenne de 10,48 millions de barils par jour au cours des quatre derniers mois.
L'annonce chinoise et les chiffres des réserves de pétrole brut aux Etats-Unis ont ainsi déteint sur le marché, jeudi, donnant lieu à une séance nerveuse qui a fini par aboutir à une chute des prix, le baril de Brent concluant la pénible journée à 71,45 dollars, perdant 1,15 dollar par rapport à son prix de la veille, alors que le baril de WTI a perdu 1,16 dollar pour s'afficher à 68,14 dollars.Une tendance à la baisse enrayée durant la matinée d'hier, vendredi, le marché réagissant positivement au réchauffement des relations entre Américains et Chinois, d'une part, et la baisse de production aux Etats-Unis à cause de la tempête Ida qui a réduit considérablement les extractions des puits et dans les usines de raffinage du Golfe du Mexique et en Louisiane, privant ainsi le marché de quantités de pétrole importantes de brut. Effet immédiat : hier, peu avant midi, le prix du Brent sur le marché londonien remontait à 72,63 dollars alors qu'il était de 71,45 à la clôture de jeudi, tandis qu'à New York, le WTI affichait 69 dollars le baril, contre 68,14 la veille.
Azedine Maktour


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