Après le constat fait auprès de plusieurs détaillants, il s'avère que lesprix de plusieurs produits alimentaires de base ont flambé en ce début dejuillet. Le poids de ces hausses importantes et incontrôlées devient de plus enplus lourd, voire insupportable pour le budget des ménages moyens, d'autant qu'ilsconcernent, aujourd'hui, des produits de large consommation comme l'huile detable ou la semoule. Au niveau du marché de gros àOued El-Hadd notamment, le bidon de cinq litres d'huile de table est passé de410,00 DA à 455,00 DA, soit une augmentation de 45,00 DA. Il va sans dire quecette hausse est largement répercutée par les détaillants, qui appliquent pourcertains 480,00 DA le bidon de cinq litres et d'autres le prix de 500,00 DA lescinq litres. L'huile vendue en bouteille d'un litre est passée à 102,00 DA aulieu des 94,00 DA, en moyenne. Ainsi, si certains détaillants nefont que répercuter les augmentations prises en amont, au niveau des prix degros, d'autres y ajoutent leur propre marge calculée de façon pragmatique etdans tous les cas arbitraire. Pour ce qui concerne la semoule, il a étéconstaté un scénario identique, à cause de la hausse des prix de gros, le sacde 10 kilos à 350,00 DA a subi des augmentations de 45,00 à 50,00 DA, au niveaudu détail. Ainsi, il a été constaté, également, que chez certains vendeurs lesac de 25 kilos est vendu à 850,00 DA au lieu de 810,00 DA précédemment, tandisque d'autres détaillants ont crevé le plafond de 900,00 DA, surtout dans lescités isolées, en périphérie de Constantine. Interrogés, certains épiciersplus loquaces que d'autres avouent qu'ils s'attendaient à pareilleaugmentation, pour ce qui concerne la semoule, mais ne s'expliquent pas cellede l'huile de table. Certaines membres d'associations de défense desconsommateurs évoquent les hausses sur le marché mondial du blé «se répercutantsur celle de la semoule et d'autres matières premières, comme le soja ou letournesol, sans pour autant avancer des chiffres précis». Ce qui est certain,nous diront d'autres commerçants, c'est que dans la foulée une multitude deproduits alimentaires commencent à suivre cette augmentation des prix. A la direction du commerce, desresponsables nous expliquent que la semoule est un produit dont les prix ontété libérés depuis des années par décret ministériel. Seuls les prixadministrés de la farine, et donc du pain, et ceux du lait aussi, sont restésstables, parce que soutenus par l'Etat. Les consommateurs, eux, sontcatastrophés par ces augmentations, qui découlent également des actionsspéculatives effrénées, voulues par des commerçants dénués de scrupules, dansun marché complètement déstructuré. Ceci est d'autant plus grave, ajoutent descitoyens asphyxiés, que cette hausse touche également les fruits et légumes quien cette saison devraient être au plus bas prix.
Posté Le : 04/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Benkartoussa
Source : www.lequotidien-oran.com