Les prix de l'habillement flambent A QUELQUES JOURS DE L'AID EL FITR

A quelques jours avant le 27e jour du Ramadhan, de nombreux commerçants ont commencé l'affichage des «promotions de l'Aïd».A deux semaines de la fête de l'Aïd El Fitr, les familles à faible revenu découvrent à leur grand dam, la cherté de l'habillement pour enfants. «Rien ne vaut la joie des enfants quand on leur achète des habits neufs. Mais avec les prix affichés dans les magasins et les bazars, on n'y peut rien pour les satisfaire», tonne Hocine Henni, 60 ans, qui a fait le tour du bazar du marché Meissonnier, à Alger, sans acheter le moindre article à cause des prix exorbitants, même si pour d'autres, c'est l'espace commercial le moins cher.
Les magasins sont inondés de produits qui proviennent de Chine et de Turquie, généralement, les produits provenant de ces pays sont abordables. Mais ce n'est pas le cas. En effet, le prix d'une simple tenue pour bébé de trois mois, est affichée à 1850 DA, dans un magasin à Alger-Centre.
Le pantacourt pour enfant varie entre 500 et 4000 DA, alors qu'une robe pour fille est cédée entre 800 et 3500 DA. Les parents ne savent plus à quel saint se vouer, surtout si c'est une famille constituée de plusieurs enfants..
«On ne peut pas habiller un seul enfant et laisser les autres regarder leur frère bien habillé», a souligné Salem, accompagné de ses deux enfants, au bazar de Meissonnier.
Une chose est certaine, «il n' y pas une grande différence de prix, entre un pantalon d'un adulte qui coûte dans les 2000 DA, et le prix d'un pantalon pour enfant de 10 ans», déplore Salem, qui s'interroge sur la cupidité des commerçants, des revendeurs et des intermédiaires qui ne pensent qu'au gain facile.
Interrogé sur la forte domination du produit d'importation aux dépens du produit local, Djamel G, 30 ans rétorque: «Nous n'avons pas de production. Nous voulons approvisionner le magasin avec le produit local, mais on ne trouve pas grand-chose», dit-il avant d'ajouter que le produit local est de grande qualité, mais les prix sont plus élevés que le produit d'importation.
Réputés pour leurs produits de qualité qui répondent à l'exigence minimale du client, de nombreux gérants d'ateliers de production de textiles, qui ont l'habitude de recevoir des commandes, se plaignent, de leur côté, de plusieurs facteurs négatifs, à commencer par l'inondation du marché national par les produits d'importation, d'où la baisse de la production locale, aussi bien en termes de qualité que de quantité qui répondent aux besoins du marché local. A quelques jours du 27e jour du Ramadhan et la fête de l'Aïd qui créent l'événement religieux, notamment les circoncisions, de nombreux commerces d'Alger ont déjà commencé à afficher les prix des vêtements «promotion pour l'Aïd», afin d'attirer des clients.