Algérie

Les prix bas préparent la pénurie



Les prix du pétrole ont perdu hier environ deux dollars après la publication, par le département américain de l'Energie, du rapport hebdomadaire avant de se reprendre. Selon le rapport, les stocks de pétrole brut ont connu une hausse de deux millions de barils, alors que les analystes prévoyaient une baisse de un million de barils par jour. Cette hausse est due à la faiblesse de la demande des raffineries et à l'augmentation des importations. Des sources du marché ont signalé le début de la mise sur le marché du pétrole, qui était stocké sur les tankers par les compagnies pétrolières. Selon le même rapport, les stocks d'essence ont, eux aussi, augmenté de 3,2 millions de barils. Les prix ont, par la suite, repris vers 16h30 GMT à 48,04 dollars le baril à New York et à 47,12 dollars le baril pour le brent à moins de un dollar de la clôture d'avant-hier. La veille, mardi, les prix avaient connu une nette hausse, portée surtout par les marchés boursiers qui avaient retrouvé un optimisme avec les chiffres positifs du secteur de l'immobilier, où les mises en chantier de logements ont augmenté durant le mois de février après avoir connu une baisse depuis juillet 2008. Ce secteur d'où est partie la crise devrait être celui qui portera la relance. Selon les statistiques, les mises en chantier ont connu une augmentation de 22,2% durant le mois de février après un recul de 14,5% en janvier. Ces données avaient permis aux prix du pétrole de terminer à la hausse mardi soir sur les marchés de New York et de Londres tout près des 50 dollars le baril. A New York, le pétrole avait terminé à 49,16 dollars le baril. A Londres, le brent avait terminé à 48,30 dollars le baril.A Vienne où se déroule le séminaire de l'Opep, les ministres des pays membres de l'Opep ont encore une fois souligné le danger que représentaient les prix bas du pétrole pour les investissements et la sécurité des approvisionnements lorsque l'économie mondiale va reprendre. Même le directeur adjoint du FMI, M. Lipsky, a abondé dans ce sens en déclarant : « Les bas prix d'aujourd'hui préparent le terrain pour une nouvelle poussée de prix à l'avenir. » De son côté, le secrétaire général de l'Opep, Abdallah El Badri, a estimé que les prix actuels du pétrole menaçaient les investissements dans l'industrie pétrolière. « Nous avons besoin de prix plus élevés. Nous espérons voir un prix raisonnable à partir duquel nous pourrons investir pour l'offre future », a indiqué le responsable de l'Opep. Le ministre algérien, Chakib Khelil, a quant à lui réitéré le besoin d'un prix plus élevé pour assurer les investissements futurs. « Un développement continu exige des prix du pétrole plus élevés que ceux que nous avons observés jusqu'à présent en 2009 », a-t-il indiqué. De son côté, le ministre saoudien du Pétrole a expliqué qu'un environnement de prix bas pourrait se traduire par un recul des investissements et, par la suite, par des pénuries d'offres et de nouvelles flambées des prix. La pénurie pourrait être catastrophique, a estimé le responsable saoudien.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)