Algérie

Les prix à la merci des conflits sino-américains


Un rapport des plus pessimistes et des plus intrigants pour les majors pétroliers et les pays producteurs et exportateurs du pétrole. Au bord d'une nouvelle crise pétrolière, les spécialistes commencent a tiré la sonnette d'alarme quant au danger guettant le marché mondial du pétrole qui s'enfonce davantage.Au lendemain d'une reprise assez notable des cours du pétrole stabilisaient à plus de 59 dollars le baril, les dernières statistiques publiées par l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) ont indiqué l'effacement d'une partie de leurs gains. Un constat prévisible après les dernières mutations et bouleversements qu'a vécu la scène mondiale. Les tensions croissantes au Moyen-Orient, ponctuée par l'embrasement de la situation entre les Etats-Unis, ses alliés et l'Iran en mer d'Oman ainsi que les menaces qui planent sur la stabilité dans la région de la Libye a cause de l'arrêt de production des hydrocarbures à 95% dans ce pays.
A toutes cette pression s'ajoute le marasme économique et la stagnation des investissements qui touchent particulièrement les pays producteurs du pétrole en crise financière, dont l'Algérie et la politique de stockage des réserves américaines qui influe à chaque fois négativement sur le marché et menace l'effondrement de la demande. Après une semaine dans le rouge, le prix du pétrole tergiversait entre 56 dollars et 64 dollars au maximum. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'est établi à la clôture du marché pétrolier vendredi à 58,82 dollars à Londres, en hausse de 1,01% par rapport à la clôture de jeudi. Et selon les statistiques de l'Opep, l'or noir a perdu une partie de ses gains du début de journée après que le cartel ait revu timidement à la baisse l'estimation de la croissance de la demande mondiale en 2019.
Sachant qu'il maintient un quota de production inchangé pour 2020. Le marché, comme l'avait prédit plusieurs analystes, a commencé à céder immédiatement auprès de l'Opep. Dans son rapport, d'ailleurs, le cartel avait prévu un ralentissement de l'économie mondiale en raison des différents conflits qui secouent le monde ces derniers temps, mais surtout la «guéguerre» incessante entre les Etats-Unis et la Chine, qui impacte négativement le prix du pétrole et l'évolution du marché mondial.
C'est ce qu'a expliqué de son côté, Eugen Weinberg, analyste chez Commerzbank, estimant que «les cours du pétrole restaient à la merci des attentes concernant l'économie mondiale, et étaient donc pris au piège entre les craintes économiques et les espoirs d'apaisement prochain du conflit commercial». Une conclusion et un avis que partagent solennellement les économistes et experts internationaux qui préviennent contre le risque d'un nouveau choc pétrolier en absence de mesures et signes d'apaisement des conflits commerciaux internationaux. Les indicateurs économiques et financiers ne trompent pas. La situation est plus préoccupante que délicate.
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