Algérie

Les prisons israéliennes sont des machines à tuer



Les prisons israéliennes sont des machines à tuer
Un nouveau rapport d'un groupe israélien de défense des droits de l'Homme corrobore ce que nombre de Palestiniens dénoncent depuis des mois : leurs concitoyens qui croupissent dans les centres de détention israéliens depuis le massacre génocidaire à Ghaza sont soumis à la torture, aux abus sexuels, à la violence, à l'humiliation, à la famine, à la privation de sommeil et au refus de soins médicaux. Les prisons israéliennes fonctionnent comme des camps de torture. Les Palestiniens détenus par Israël, depuis le 7 octobre, affirment cela depuis des mois, leurs propos étant étayés par une perte de poids extrême après leur libération. Un rapport accablant et exhaustif de l'ONG israélienne de défense des droits de l'homme B'Tselem, publié cette semaine, confirme ces affirmations en s'appuyant sur les témoignages de 55 détenus palestiniens après leur libération des prisons israéliennes. La majorité des personnes interrogées n'ont jamais été jugées pour un quelconque crime.
Le titre du rapport, « Bienvenue en enfer », est une citation d'un soldat israélien. Fouad Hassan, un Palestinien de quarante-cinq ans originaire de Qusrah, a déclaré aux enquêteurs que c'était l'accueil que lui et ses compagnons de détention avaient reçu à leur descente du bus à la prison de Megiddo. « L'enfer » n'est pas exagéré. Comme l'indique le rapport, les Palestiniens détenus dans les prisons et les centres de détention israéliens depuis le début de la guerre contre Ghaza sont soumis à la torture, aux abus sexuels, à la violence, à l'humiliation, à la famine, à la privation de sommeil et au refus d'un traitement médical adéquat. Le rapport énumère soixante cas de prisonniers palestiniens décédés depuis le début de la guerre, dont quarante-huit prisonniers ghazaouis morts dans des centres de détention de l'armée et douze morts sous la garde de l'administration pénitentiaire ; de nombreux témoignages font référence à l'unité Keter de l'administration pénitentiaire, qui fonctionne comme une force spécialisée dans le contrôle des émeutes. « Leurs témoignages révèlent les résultats de la transformation précipitée de plus d'une douzaine d'établissements pénitentiaires israéliens, militaires et civils, en un réseau de camps dont la politique est de maltraiter les détenus », note B'Tselem dans la présentation du rapport. « Les installations dans lesquelles chaque détenu est délibérément soumis à une douleur et à une souffrance intenses et implacables fonctionnent comme des camps de torture de facto ». Les témoignages méritent d'être lus dans leur intégralité, mais ils comprennent : un détenu battu à mort par des gardiens pour avoir demandé s'il y avait un cessez-le-feu, les détenus ne recevant pas de nouvelles à l'intérieur de la prison ; un récit de gardiens éteignant des cigarettes « dans ma bouche et sur mon corps [?] ils ont mis des pinces sur mes testicules [?]. Ils ont mis des pinces sur mes testicules qui étaient attachées à quelque chose de lourd » ; l'utilisation de « musique disco forte » jouée à des volumes qui font saigner les oreilles des détenus ; un récit d'agression sexuelle et de sodomie au cours de laquelle d'autres gardiens ont filmé l'acte sur leurs téléphones ; une histoire après l'autre d'affamation délibérée des détenus.
Ces derniers jours, la société israélienne a été déchirée par l'allégation d'un tribunal selon laquelle des membres des Forces de défense israéliennes (FDI) ont violé collectivement un détenu palestinien à la base militaire de Sde Teiman. Cette allégation a donné lieu à un soulèvement en faveur des soldats en question, encouragé par les membres des FDI et les dirigeants élus des partis politiques israéliens. Alors que la foule favorable au viol prenait d'assaut la base militaire, les FDI ont été contraintes de redéployer des unités de Cisjordanie vers la base pour tenter d'étouffer la violence et de garder le contrôle.n


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