Algérie

Les priorités de Aïssa Bekkaï



Parler de commerce extérieur s'apparente à une épreuve sur un sentier escarpé. Tant le domaine relève d'un maillage avec différents secteurs et départements mais aussi en raison du legs de l'exercice précédent décrit comme des plus lourds. Ce qui explique la gêne éprouvée par le ministre délégué chargé du Commerce extérieur face à certaines questions posées par les journalistes, hier lors au Forum d'El Moudjahid, où Aïssa Bekkaï était l'invité pour la circonstance.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Le ministre ne s'est pas prononcé ouvertement sur le règlement de certains volets à l'instar de la révision du système bancaire qui permet aux banques nationales l'accompagnement des opérations à l'export, la mission de la diplomatie économique pour l'essor de l'exportation du produit algérien, la maîtrise de l'aspect logistique à l'export appelé à alléger les frais des exportations à l'instar du ciment.
Mais l'annonçant ouvertement, il n'a pas manqué de signaler le problème du manque de statistiques au niveau du ministère du Commerce. Pour le reste, le ministre délégué a révélé que des ateliers de travail d'experts sont mis sur pied afin de rédiger des recommandations destinées à lever le voile sur les contraintes dont souffre le commerce extérieur algérien.
Pour ce qui est des accords d'association signés par l'Algérie avec les institutions internationales, Aïssa Bekkaï a déclaré que les experts sont au stade de l'évaluation des accords, afin de déterminer « les inefficiences et les incohérences » et, de ce fait, concilier le « patriotisme économique » avec les capacités économiques nationales. Son programme, il l'a cerné en 10 points dans le cadre du programme gouvernemental conformément aux 54 instructions du Président Tebboune.
Le ministre délégué chargé du Commerce extérieur les résume en la réduction des importations et l'augmentation des exportations, par la « densification économique des exportations, l'amélioration du climat des affaires, l'amélioration des capacités de production nationale et la révision des mécanismes d'encadrement du commerce extérieur », qui sont, d'après lui, des conditions impératives à l'étude par des ateliers de travail.
La finalité réside dans la révision des textes législatifs qui gèrent le commerce extérieur, a commenté l'invité du Forum d'El Moudjahid. Celui-ci a insisté sur l'écoute des préoccupations des exportateurs algériens afin de dégager un système sur lequel repose la politique gouvernementale du commerce extérieur où doivent figurer « le mode de financement, l'information économique du marché extérieur, la logistique et la qualité de l'emballage », afin d'améliorer, a-t-il dit, la donne de la compétitivité de la production nationale.
Pour le dernier point, le ministre a pris un exemple concret des carences enregistrées dans le domaine du commerce extérieur, évoquant une foire qui se tient dans un pays arabe, où un produit algérien est exposé sous un emballage d'un pays étranger. Dans ce contexte, il n'a pas omis d'insister sur le rôle de la représentation diplomatique algérienne pour la promotion du produit national.
A. B.


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