Les "Printemps arabes et la guerre au Sahel" au c'ur d'un colloque samedi à Marseille Colloque

Un colloque portant sur la situation qui prévaut dans des pays d'Afrique du Nord et du Proche-Orient, théâtre de mouvements de contestations populaires, ainsi que la situation au Sahel, se tiendra samedi prochain à Marseille, à l'initiative de l'Union des universitaires algériens et franco-algériens (Ufac).
Cette rencontre, placée sous le thème "Printemps arabe et guerre du Sahel: acteurs et enjeux véritables", sera essentiellement consacrée à donner "une lecture la plus objective possible des mouvements sociaux de contestation populaire qui ont pris forme en Afrique du Nord et au Proche-Orient, incarnant le ras-le-bol des citoyens des pays de ces région, à l'égard des régimes qui les gouvernaient", a précisé Abdelkader Haddouche, président de Ufac, dans un entretien à l'APS.
La guerre au Sahel et les enjeux véritables qui menacent toute la région, seront également au c'ur de ce colloque qui sera animé par d'éminents experts algériens et étrangers, a-t-il dit.
Parmi eux, il y a lieu de citer notamment Mme Saïda Benhabyles, ancienne ministre et Prix des Nations-Unies pour la paix sociale, Yves Bonnet, écrivain, ancien député et chef de la Direction de la surveillance du territoire (DST), et Hasni Abidi, politologue et directeur du Centre d'étude et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (CERMAM) à Genève.
Seront également présents à cette conférence, Ghaleb Bencheikh, président de la Conférence mondiale des religions pour la paix, ainsi que Mezri Haddad, philosophe et ancien ambassadeur de Tunisie. Plusieurs thèmes seront abordés au cours de la rencontre, a indiqué Abdelkader Haddouche.
"De la Syrie au Sahel: à qui profite l'incendie '", "Printemps arabes: champs de fleurs ou champs de ruines '", "Printemps arabes enjeux et perspectives", "Printemps arabes: révolution en marche ou révolution confisquée '", sont, entre autres, les thèmes qui seront examinés à la faveur de cette rencontre.
Les intervenants s'interrogeront, aussi, sur le rôle de la chaîne qatarie El Jazeera, comme "moyen d'information ou instrument de manipulation" des événements qui ont secoué ces régions.
La situation au Sahel sera abordée, également, à la faveur de cette rencontre où Yves Bonnet, dans intervention intitulée "Guerre et terreur au Sahel: convoitises externes ou fiasco internes", donnera des éclairages sur les enjeux, les intentions et le rôle des acteurs de cette guerre.
"Le film des événements dans les différents pays, où des soulèvements populaires ont été constatés, offraient tous les signes d'une opération planifiée et coordonnée dans laquelle les influences extérieures semblent déterminantes", a estimé Abdelkader Haddouche.
"Depuis la dislocation de l'Irak, en passant la scission du Soudan, la crise au Yémen et plus récemment la guerre civile en Syrie, les soulèvements populaires qui ont secoué des pays d'Afrique du Nord et du Proche-Orient, ont généré des situations sécuritaires de plus en plus instables", a-t-il dit.
"Des situations qui nous conduisent à nous interroger sur les problèmes qui risquent encore de surgir à plus ou moins brève échéance", a estimé M. Haddouche.
"D'où l'intérêt de ce colloque pour apporter des éclairages sur les enjeux véritables de ces mouvements de contestation, ainsi que sur la gravité de la situation qui prévaut au Sahel, devenu le bastion des groupes terroristes", a-t-il expliqué.