Les principales raisons d'un échec

Sachant que leur formation, aux nombreux talents, avait les potentialités et les moyens pour aller au moins en demi-finales de cette champion's league africaine. Les dernières illusions des Entententistes, croyant au miracle, ont été anéanties par le grand Mazembé, leur prochain adversaire. Mettre cet échec sur le dos de leur ex-coach Zekri, qui n'est pas exempt de tout reproche, est non seulement un non-sens mais une fuite en avant. La courte et mauvaise préparation d'avant- saison a fait mal à  l'équipe. Avec quelques séances effectuées de surcroît dans un pays chaud et sans l'apport d'un préparateur physique, les noir et blanc ne pouvaient entamer la compétition dans les meilleures dispositions. Les querelles entre Serrar et Zekri, obnubilés par la question de leadership, se sont répercutées sur le rendement de l'équipe, travaillant dans un climat tendu. La guéguerre entre les deux hommes a relégué au second plan les intérêts du club, privé des services de Francis et de l'expérimenté Berguiga. N'ayant pas été qualifié pour la compétition, Berguiga aurait pu rendre d'énormes services aux camarades de Raho. Comme un malheur n'arrive jamais seul, de nombreux cadres de l'équipe montent au créneau. Pour recevoir leur antérieur et une partie de la prime de signature, de nombreux titulaires mettent la pression.Coincée dans un tel étau, la direction est obligée de céder d'autant plus que les joueurs n'avaient pas renouvelé leur contrat. Il ne faut pas se voiler la face, l'Entente est, le moins que l'on puisse dire, un géant aux pieds d'argile, sachant qu'une gestion rigoureuse et structurée lui fait cruellement défaut. Mieux encore, le forfait des dirigeants s'est répercuté sur la vie d'un groupe livré le plus souvent à  lui-même. Pour l'illustration, celui-ci s'est déplacé au Zimbabwe sans aucun dirigeant. Cette vacance a donné des  «ailes» à  certains joueurs qui se permettaient le luxe de prolonger les récurrentes permissions accordées par le staff technique, obligé de composer avec les absences injustifiées et jamais sanctionnées.