Algérie

Les primes et indemnités représentent 51,7% du salaire dans le secteur public Leur part chez les agents d'exécution et les agents de maîtrise est importante



Les primes et indemnités représentent 51,7% du salaire dans le secteur public                                    Leur part chez les agents d'exécution et les agents de maîtrise est importante
Photo : S. Zoheir
Par Bahia Aliouche
«Globalement, les primes et indemnités sont plus importantes dans le secteur public puisqu'elles représentent 51,7% du salaire brut, contre 30,1% dans le privé».C'est ce qui ressort d'une enquête sur les salaires, supervisée par le directeur technique chargé des statistiques sociales et des revenus à l'ONS, Youcef Bazizi. Dans une déclaration à l'APS, M. Bazizi a expliqué que la prédominance des primes et indemnités dans le salaire brut se trouve particulièrement chez la catégorie des agents d'exécution (53,9%) et celle des agents de maîtrise 52,6%. Par contre chez les cadres la part ne représente que 46,6% du salaire brut. Dans le secteur privé, la part globale des primes et indemnités, tous personnels confondus, représente 30,1% du salaire brut. Toutefois chez le cadre cette part ne représente que 26,6%, a-t-il relevé. Selon les résultats de l'enquête, la part des primes et indemnités chez les agents d'exécution et les agents de maîtrise dans le secteur privé représentent respectivement 31,7% et 30,1%. Globalement les primes et indemnités dans les deux secteurs -public et privé- représentent 37% (du salaire global) et le salaire de base 63%, relève l'enquête réalisée en mai 2010 et qui a touché 934 entreprises, dont 616 publiques et 318 privées nationales de 20 salariés et plus. Les travailleurs de la section de la production et distribution de l'électricité, gaz et eau bénéficient de la part la plus importante des primes et indemnités, soit 52,3% avec 55,4% pour les agents d'exécution, 51,7% pour les agents de maîtrise et 51% pour les cadres. Cette importante part des primes et indemnités dans le salaire brut s'explique, selon M. Bazizi, essentiellement par les primes de risque dont bénéficient ces secteurs à haut risque. Par ailleurs, l'enquête relève que les primes et les indemnités les plus faibles (29,4%) sont repérées dans le secteur du commerce, avec 34,2% pour les agents d'exécution , 31,5% pour les agents de maîtrise et seulement 24% pour les cadres. Par secteur, l'enquête indique que les primes et indemnités dans le secteur public et dans les différentes sections restent plus importantes par rapport au secteur privé. En effet, les industries manufacturières sont classées en tête avec un taux de primes et indemnités de 56,6%, suivi des secteurs de construction (56,4%), transports et communications (54,8%), production et distribution d'électricité, gaz et eau (52,3%) et enfin des industries extractives avec 41,7%. Quant au secteur privé, les primes et indemnités les plus importantes se retrouvent dans les sections des hôtels et restaurants (38,4%), suivis des transports et communications (38,2%), industries manufacturières (35%) et de la santé (34,7%). Le taux le plus faible, soit 14,1% des primes et indemnités dans le secteur privé est enregistré dans la section des activités financières, soit 18,9% pour le personnel d'exécution, 14,8% pour les agents de maîtrise et enfin seulement 12% pour les cadres. Les augmentations salariales intervenues en 2010 en Algérie ont permis une évolution des salaires nets mensuels de 7,4% par rapport à 2009. C'est une évolution à mettre en relation avec les augmentations salariales intervenues durant cette année, entre autre la revalorisation du salaire national minimum garanti (Snmg) qui est passé de 12 000 DA à 15 000 DA. Par qualification, cette hausse, pour rappel, est plus importante (8,6%) pour les agents de maîtrise que pour les cadres (6,3%) et le personnel d'exécution (7,3%). Cette enquête a pour objectif de déterminer le niveau des salaires nets mensuels par qualification, activité et secteur, ainsi que la structure du salaire brut (salaires de base, primes et indemnités). L'ONS, qui a repris la réalisation des enquêtes sur les salaires en 2010, après un arrêt qui a duré 15 ans (depuis 1997) dû à un faible taux de participation, vient de lancer une enquête similaire pour 2011, dont les résultats seront publiés dans les prochains mois.


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