Algérie

Les prestations de services font défaut



Les prestations de services font défaut
La daïra de N'goussa a connu ces dernières années une expansion effrénée en termes de développement urbain l La palmeraie a disparu, transformée en quartier résidentiel.Le centre-ville a été déserté, en particulier l'ancien ksar, qui représentait jadis le centre névralgique de l'oasis. Cette réalité s'est installée au fur et à mesure de l'inscription des programmes de développement du Grand-Sud. La pérennité de la rente pétrolière a fait que les pouvoirs publics en place ne lésinent pas sur les moyens. Les projets touchent tous les domaines, sans exception ; les logements ruraux sont délivrés à tour de bras ; l'aménagement urbain se fait sans aucun ménagement et suit de près l'expansion de la ville.Le côté est de la cité, constitué il y a quelques années de palmeraies et de dunes, a été transformé en un court laps de temps en quartier résidentiel, doté de toutes les commodités, au fur et à mesure de l'extension de la ville. Branchements au réseau électrique par-ci, raccordements au réseau du gaz naturel par-là, aménagement de trottoirs, éclairage, bref, les commodités suivent le rythme des constructions édifiées par les habitants. Cependant, cela ne représente que le revers de la médaille, car la ville fait face à un manque flagrant d'investissements économiques et surtout de compétences professionnelles, puisque la localité ne dispose d'aucun cabinet médical, que ce soit généraliste ou spécialiste.Pis encore, les quelques commerces existants ne peuvent plus faire face à la demande de la population en augmentation incessante, à l'exemple de la seule boulangerie qui contraint les habitants à faire de longues queues pour pouvoir acquérir quelques baguettes de pain, ou encore la seule pharmacie qui peine à faire face à la demande des habitants.La ville ne dispose d'aucun commerce autre que l'alimentation générale. Les habitants sont obligés de faire leur traversée du désert jusqu'à Ouargla pour le reste. Les locaux commerciaux dits «du Président», construits il y a quelques années pour booster l'activité économique dans la région, sont abandonnés, à l'exception de quelques petites promoteurs qui ont tenté l'expérience d'ouvrir des commerces, à l'exemple de R. et S., la trentaine, venus de Tizi Ouzou dans cette cité perdue, ou encore de quelques jeunes filles qui ont ouvert des ateliers de couture.Pour les autres prestations de services, à l'exemple de la coiffure, des techniciens en tous genres, des commerces spécialisés, tous sont catégoriquement absents, au grand dam des N'goussis qui, dans l'espoir de voir l'activité économique décoller pour une vie meilleure, prennent leur mal en patience.Voilà une occasion pour les jeunes désireux de monter leur projet, soit par leurs propres moyens, soit par les différentes formules de financement proposées par les services concernés (Ansej, CNAC, ou autres) afin d'améliorer le quotidien de leurs concitoyens et de contribuer au développement économique de la région et du pays.




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