Algérie

Les pressions internationales les font reculer



Les pressions internationales les font reculer
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry était attendu hier pour sa première visite dans la région depuis l'accord de Genève sur le nucléaire iranien le 24 novembre et celui avec l'Union européenne (UE) deux jours après.La conclusion successive d'un accord entre les grandes puissances et l'Iran, au mépris des remontrances israéliennes, et d'un compromis avec l'UE excluant les colonies de la coopération scientifique, prouve l'efficacité de pressions déterminées sur le gouvernement Netanyahu, selon des analystes.Le secrétaire d'Etat américain John Kerry était attendu hier pour sa première visite dans la région depuis l'accord de Genève sur le nucléaire iranien le 24 novembre et celui avec l'Union européenne (UE) deux jours après. Le négociateur palestinien Saëb Erakat a ostensiblement contredit le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui fulmine contre «une erreur historique» et «un mauvais accord» avec l'Iran qui «rend le monde plus dangereux». «C'est un bon accord», l'a nargué M.Erakat vendredi soir à l'occasion de l'anniversaire de l'accession de la Palestine au statut d'Etat observateur à l'ONU, devant un parterre de diplomates et de journalistes. «C'est un bon accord, et un bon modèle qui pourrait être appliqué ici aussi», a-t-il insisté, saluant également les «lignes directrices» de l'UE excluant de sa coopération les institutions et entreprises israéliennes ayant des activités dans les Territoires occupés. Omar Barghouti, membre fondateur de la «Campagne internationale BDS» («Boycott, désinvestissement, sanctions») dans les Territoires palestiniens, considère comme «un premier pas dans la bonne direction» l'arrangement in extremis entre Israël et l'UE intégrant ces «lignes directrices» dans le partenariat scientifique Horizon 2020. «Malgré son arrogance coloniale inégalée, le gouvernement d'extrême droite israélien a dû en rabattre et accepter la nouvelle réalité de l'UE, qui ne peut pas continuer à traiter comme si de rien n'était avec les institutions et les banques israéliennes impliquées dans l'occupation et la colonisation», a déclaré Omar Barghouti. «La pression de la société civile sur les gouvernements et la bureaucratie de l'UE a été le facteur plus important de ce renforcement relatif» des exigences européennes, estime ce militant, qui compte exclusivement sur la mobilisation citoyenne pour «obliger l'UE à prendre des mesures punitives contre l'occupation israélienne». Le représentant de l'UE pour le processus de paix, Andreas Reinicke, a prévenu lors d'une rencontre mardi soir à Bruxelles avec les médias israéliens que si les négociations de paix échouaient, la campagne pour un étiquetage distinctif des produits des colonies, désormais soutenue par la majorité des 27, contre seulement deux lors de son entrée en fonctions en février 2012, continuerait à gagner du terrain.Dans le quotidien Haaretz, une des plumes de la gauche israélienne voit dans la concession d'Israël sur l'incorporation des «lignes directrices» à l'accord Horizon 2020 «la preuve irréfutable qu'une menace de boycott fonctionne aussi avec Israël». «Le temps des sanctions est venu», écrivait-il ce week-end: «Cela a marché avec l'Iran et cela marchera avec Israël». Selon lui, même M.Kerry «finira par se rendre compte que tant que les Israéliens ne paient pas un prix pour l'occupation ou y sont aveugles, ils n'y mettront pas fin».




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