Algérie

Les présidents fusibles



Les présidents fusibles
Daech est engagé dans un grand défi, dans une course de vitesse. Il élargit plus vite son territoire que ne se nouent des vraies solutions pour ressouder les rangs dans les pays en ébullition. Plus les Etats «révolutionnés» s'embourbent dans les conflits internes, plus s'offrent de larges pouvoirs pour qu'en profite le terrorisme qui vise à modifier la géopolitique dans l'espace musulman.Pour le moment, rien n'est en vue pour résoudre les conflits internes dans les pays en proie à toutes les menaces. De forum mondial en forum mondial, la communauté internationale lève les bras, ne voulant pas avouer son impuissance. Les grandes, moyennes et petites puissances ont cru qu'elles allaient être capables en proposant un plan de paix de convaincre les belligérants de tomber les uns les autres dans leurs bras grands ouverts, en vain, car les parties principales espèrent encore chacune se donner le temps pour un combat prolongé de marquer des points supplémentaires sur l'autre. Mais à Genève, il n'y a pas de Syriens à s'être rendus pour faire la paix. Ils ne veulent pas tomber chacun dans les bras de l'autre. Genève n'est plus la ville où on fait la paix. Pas de réconciliation. On pense à dialoguer à Genève alors qu'on se bat en Syrie. On pense à la paix à Genève alors qu'on pense à la victoire à Damas. Encore des attentats d'un côté, encore des bombardements de l'autre. Finalement, il n'y aura ni vainqueurs ni vaincus. Plutôt, il n'y aura que des vaincus d'un côté comme de l'autre. Le prix de la victoire ' L'extermination de l'autre. Impossible. En conséquence, une tuerie sans pause, sans fin. Quand bien même il y a un camp vainqueur, y aura-t-il la réconciliation ' Y en a-t-il eu en Egypte ' En Libye ' Ailleurs, c'est-à-dire dans d'autres pays où il y a eu la «révolution» ' Le paradoxe des «révoltes», c'est que l'avant est meilleur que l'après. Ce processus, c'est un logiciel aggravant. L'unité disparaît. La paix disparaît. La sécurité disparaît. Le développement devient impossible. Le monopole de la violence n'appartient plus à l'Etat. Il n'y a plus d'Etat. Plus d'institutions. Même plus de pouvoir, car aucun clan ne peut. Peuvent-ils rentrer dans une logique de réconciliation alors que la tendance la plus lourde est celle du démantèlement ' Quel statut aux milices qui combattent en Syrie ' On se rappelle que le président irakien voulait tenter une sorte de réconciliation nationale quand il disait aux pays arabes (régimes et presse) de ne pas parler de la résistance et plus tard il disait la même chose en demandant de ne pas parler de terrorisme, et de ne pas non plus parler de guerre confessionnelle. Quel statut pour les différents mouvements armés qui activent en Syrie ' Quel nom donner aux différentes formes d'actions armées commises en Syrie, pratiquement tous les jours ' Quand c'est Al-Qaïda qui engage des actions armées meurtrières contre les forces américaines, cela s'appelle du terrorisme et la réaction américaine est appelée lutte contre le terrorisme. Maintenant, il y a pire qu'Al-Qaïda. Et c'est toujours une création américaine.




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