Algérie

Les présidents de club évoquent l'Affaire de l'arbitre Amine Bitam



Les présidents de club évoquent l'Affaire de l'arbitre Amine Bitam
La sortie inattendue du juge assistant Amine Bitam, vendredi en plein match de championnat de Ligue 2 Mobilis (CABBA-WAT), où il a abandonné ses fonctions d'arbitre à la 26' de jeu, pour dénoncer la marginalisation dont il a été victime de la part de la commission fédérale d'arbitrage (CFA) de la FAF, a été interprétée différemment par les présidents de club, certains s'interrogent sur le timing de cette sortie, d'autres, en revanche, estiment que cette sortie reste très énigmatique et qu'il y a sûrement de la manipulation.Le président de l'Entente de Sétif s'interroge sur le fait que cet arbitre a attendu plus de cinq mois pour réagir. "Franchement, je préfère ne pas trop m'étaler sur cette affaire qui ne me concerne ni de près ni de loin, car c'est du ressort des instances footballistiques de lever le voile sur cette scabreuse affaire et de faire éclater toute la vérité. Je dirais tout simplement pourquoi cet arbitre a attendu plus de cinq mois pour réagir. S'il avait réagi à temps, il aurait eu plus de crédit. J'estime que cette histoire est très louche, elle peut être la conséquence de deux camps qui s'entredéchirent à distance par arbitres interposés. Il y a trop de zones d'ombre dans cette affaire scabreuse. Je n'ai pas tous les éléments nécessaires pour que je puisse m'avancer sur quoi que ce soit, mais je doute fort que Hamoum puisse faire ce geste. Il vient juste d'arriver à la tête de l'arbitrage, il n'est pas fou pour commettre cette impair. Cet arbitre parle de preuves, donc dans ce cas-là, il n'a qu'à les présenter pour qu'on délimite les responsabilités de tout un chacun. Je le répète, c'est une affaire louche. Notre football qui traverse une période délicate n'a pas besoin de ce scandale en ce moment précis, c'est bien dommage !", nous a dit hier Hacen Hamar.Serrar : "Bitam était en possession de toutes ses facultés mentales"Pour sa part, l'ex-président de l'USMBA estime que Bitam est en possession de toutes ses facultés mentales et qu'il a prémédité son geste. "Je pense que l'arbitre Bitam n'a pas improvisé son geste, il a bien réfléchi avant de passer à l'acte. La preuve, il a eu tout le temps d'écrire sur son maillot les noms des deux responsables de notre football. A partir de là, il faut évacuer cette histoire de maladie. J'estime qu'il était en possession de toutes ses facultés mentales. Il a même parlé à la presse en fin de partie, en évoquant dans les détails les propos des dirigeants qui l'ont soudoyé. Les conséquences d'une telle déclaration doivent être prises très au sérieux, c'est aux pouvoirs publics de prendre en charge cette affaire pour faire toute la lumière et limiter les responsabilités des uns et des autres, il ne faut pas enterrer cette affaire comme ils l'ont fait avec les précédentes. Toutefois, je m'interroge sur le temps choisi pour faire ces déclaration énigmatiques. Bitam parle de preuves en sa possession. Qu'est-ce qu'il attend pour corroborer ses propos ' Il doit impérativement les présenter pour démontrer qu'il n'a pas attaqué les gens d'une manière gratuite et méchante. Ce qui m'a touché encore, c'est le timing de cette histoire qui arrive à un moment où notre football traverse un période difficile, des sanctions en gros qui tombent d'un seul coup sur nos clubs, comme si on est devenu subitement des pestiférés, alors qu'on vient de sortir d'un Mondial où on a épaté tout le monde. Ces sanctions feront mal au football national, car c'est la vitrine du pays, il s'agit de l'image de marque de notre pays à préserver, ils ont touché notre amour-propre. Je pense qu'on doit conjuguer nos efforts et mettre de côté les intérêts personnels au profit de notre nation. Cette affaire de Bitam doit être traitée d'une manière très équitable pour donner à chacun son droit", explique Abdelhakim Serrar, qui a officiellement quitté l'USMBA comme il nous le confirme au passage : "Effectivement, j'ai quitté officiellement le club de l'USMBA. Dans mon pays, je me suis considéré comme un étranger, j'ai préféré m'en aller et rentrer chez moi à Sétif où j'ai assisté hier au match ESS-TP Mazembe."Hannachi : "Je réclame l'ouverture d'une enquête"De son côté, le président de la JSK réclame l'ouverture d'une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire. "Personnellement, j'ai été stupéfait après de telles déclarations. C'est quand même grave, car il s'agit d'aveux de la part d'un arbitre international. A ce titre, nous exigeons une commission d'enquête", réclamait Mohand-Cherif Hannachi au stade de Bordj Bou-Arréridj, peu avant le coup d'envoi du match JSK-ASO.En revanche, le porte-parole de l'ASO évoque des problèmes de fond qui ont conduit à cette sortie de Bitam et dira d'emblée qu'il y a plusieurs Bitam dans notre arbitrage. "La sortie de Bitam est surprenante pour certains, mais pas pour d'autres qui connaissent bien les rouages de notre football. Vrai ou faux, je ne suis pas en mesure de juger cet arbitre qui a ses raisons. Je trouve toutefois anormal qu'il accuse Kerbadj et Hamoum. A-t-il réellement des preuves comme il le prétend et quel genre de preuves ' Cela ne veut pas dire que l'arbitrage va bien, au contraire, il y a trop de zones d'ombre dans ce corps et beaucoup à dire. Il y a plusieurs Bitam dans notre championnat. Aucun arbitre ne vous dit qu'il a touché l'argent et aucun président ne vous dira qu'il a donné l'argent. Ce phénomène existe en dépit des efforts colossaux faits par la nouvelle CFA, qui fait de son mieux pour donner à l'arbitrage une autre dimension. J'adhère au plan d'action de Hamoum, à la seule condition qu'il doit impérativement nettoyer ce corps. Il faut chasser et exclure certains arbitres connus par tous. Ils sont le mal de notre football, c'est urgent même, car si la CFA continue avec les mêmes, je vous assure qu'il y aura de grands problèmes lors des prochaines journées", nous dira Abdelkrim Medouar, qui exige au passage du président de la CFA le renvoi des arbitres connus pour leur passé noir.Medouar : "La CFA doit en urgence renvoyer les arbitres qui ont sali le football""Hamoum doit renvoyer ceux qui ont souillé l'image de marque de l'arbitrage. On a vu ce qu'a fait l'arbitre du match CSC-MCEE. Arrêtons le massacre ! Bitam n'est que la goutte qui fait déborder le vase. L'arbitrage est malade. L'équipe nationale ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt. Cet arbitre a touché des personnalités, il doit apporter les preuves de ce qu'il a avancé. Il faut faire un halte et dire ce qui ne va pas. On ne peut aller comme ça dans un mur. Où est passée la commission que le ministre des Sports a installée et qui devait se réunir tous les mois ' Depuis le mois d'avril dernier, cette commission ne s'est plus réunie. Vous voyez un peu comment les choses sont prises ' Il faut arrêter de tromper les gens et d'accuser les dirigeants qui sont les maillons faibles du professionnalisme.Les sanctions contre l'ESS et la JSK ne sont que la conséquence de cette gestion qu'il faut revoir. On ne peut pas continuer sur ce rythme-là, basta !", dénonce avec véhémence le député de Chlef, connu pour sa franchise et son langage franc. Il est vrai que cette affaire Bitam a créé une onde de choc, tant chez les supporters que chez les dirigeants. Espérons seulement qu'elle ne connaîtra pas le même sort que l'affaire CAB-JSS.NomAdresse email




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