Les présidents arabes le savaient-ils '

Le Monde arabe est bouleversé. Pratiquement en étapes successives, chaque pays voit arriver son tour. Incitations extérieures pour des intérêts étrangers aux pays arabes ' A la Libye plus particulièrement ' Le comble est que chaque régime arabe au pouvoir n'avait rien vu arriver.A l'intérieur du système, les clans peuvent se rapprocher, même s'ils ne s'aiment pas. Ils peuvent se faire violence et se «construire» une cohésion quand ce sont leurs intérêts communs qui sont en péril et ils le sont plus particulièrement. Comment chaque pouvoir, en particulier au plus haut sommet, pouvait-il le voir, penser seulement que cela peut exister devant le taux de succès électoral immense qu'il croit être une réalité, «écrasant» ainsi ses concurrents à l'élection présidentielle ' Qui pouvait lui dire la vérité ' Ceux qui ont manipulé les chiffres ne rendent pas service à tous les présidents arabes. Les présidents arabes sont très certainement sincères quand ils croyaient les chiffres des résultats de leur élection à plus que la majorité absolue. Certainement qu'ils étaient sincères quand ils annonçaient qu'ils allaient combattre la corruption. Selon les données rendues publiques ces derniers temps sur les avoirs de leurs familles, on se demande comment ils avaient pu franchir le pas, c'est-à-dire autoriser des détournements par les membres de leurs familles. Etaient-ils au courant ' Quelles contradictions entre leurs discours toujours patriotiques et les visions néo-patrimoniales de leur clan ' Ils promettent de sortir le pays de la crise et c'est leur entourage et leurs familles qui s'en sortent. Nombre d'éléments de cet entourage sont insatiables. Selon des observateurs, ils en prennent jusqu'à en vomir, au-delà de leurs capacités à compter ce qu'ils ont.