Algérie

Les préparatifs en perspective du Sommet arabe d?Alger



Du vote consensuel au vote à la majorité La prise de décision se traduira à travers un mode de vote progressif, passant du consensus à la majorité des deux tiers puis à la majorité simple, selon l?importance des questions soumises au vote. C?est ce qu?a révélé, hier, Ahmed Abou El Gheit, ministre égyptien des Affaires étrangères, dans un entretien à l?APS à propos de l?une des plus importantes réformes qui va toucher le fonctionnement de la Ligue arabe. Le consensus ne sera alors exigé que pour l?accès ou l?expulsion d?un Etat membre d?après la proposition d?amendement de l?article 7 de la charte de cette entité. Du coup, ce changement permettra, selon le diplomate égyptien, de hisser la ligue au rang des organisations capables de prendre des décisions à effet exécutoire, à l?instar de l?ONU, du Conseil de sécurité ou de l?Union européenne. C?est d?ailleurs dans ce sens que seront formalisés, lors du sommet arabe d?Alger du 22 au 23 mars courant, d?autres réformes. Il s?agit notamment du « mécanisme de suivi » qui, d?après toujours Ahmed Abou El Gheit, fixera les modalités de suivi par les Etats arabes de la mise en ?uvre des futures décisions de l?organisation. Mais aussi et surtout le projet d?un parlement arabe auquel se greffera la proposition visant à l?établissement de liens entre les associations de la société civile et la Ligue arabe. Pour cela, le sommet d?Alger sera « une occasion pour les pays arabes de procéder à l?évaluation de ce qui a été réalisé et de définir les perspectives pour parachever le processus de réformes ». Ce constat a été formulé, hier, par Hosni Moubarek à l?occasion de la 2e conférence sur « les réformes dans le monde arabe » organisée à la bibliothèque d?Alexandrie (Egypte). Dans ce contexte, le président égyptien considère qu?il y a nécessité « d?élargir le champ de participation à la prise de décision pour renforcer le rôle de toutes les catégories de la société arabe ». A juste titre, des responsables d?ONG marocaines jugent que les pays arabes doivent aujourd?hui « mettre fin aux tensions cycliques et vider les poches de tension entre Etats ». Rapportés par l?APS, ces avis s?ajoutent à celui de Ali Amar, vice-président de l?Association marocaine pour les droits de l?homme (AMDH). Celui-ci estime que le sommet d?Alger « peut être le déclic pour des réformes globales dans les pays arabes », mais « qui viendraient de l?intérieur et non pas imposées de l?extérieur ». En tout cas, tous ces aspects seront pris en charge lors de la réunion, les 19 et 20 mars, des chefs de la diplomatie arabe pour préparer le projet de déclaration finale du sommet.


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