Algérie

Les premiers pas dans le développement


Il est utile de rappeler qu'au milieu du XIXe siècle, la Norvège et la Suède sont devenues deux pays parmi les plus pauvres en Europe.C'est ce qui explique, d'ailleurs, l'émigration à grande échelle à partir de ces pays vers les Etats-Unis d'Amérique.
À cette époque, les économies des trois pays scandinaves dépendaient, essentiellement, des exportations des produits de l'agriculture, des mines et des industries forestières vers les nouveaux pays industrialisés de l'Europe, la Grande-Bretagne, plus particulièrement.
Il est reconnu que ces pays ont su adapter leurs stratégies d'exportation aux changements importants intervenus dans la demande mondiale, et ce, grâce au talent de leurs entrepreneurs.
Ce sont, par ailleurs, les progrès dans les domaines politique, économique et social, réalisés dans ces pays au XIXe siècle, qui
ont semé les germes de
ce qui a été appelé
le ?modèle nordique? des relations industrielles qui émergea dans les années 1930.
C'est ce qui a été appelé le ?compromis historique? entre le travail et le capital. Il s'agissait, en fait, d'un élargissement au champ des relations industrielles du modèle de coopération exemplaire qui existait entre employeurs et gouvernements sociodémocrates dans le domaine de la conception et de la mise en ?uvre de la politique économique nationale.
Dans cette étroite collaboration, il était admis que les politiques gouvernementales pour la croissance économique ne mettaient pas en danger la nature capitaliste du modèle de production. Les syndicats se sont ralliés à cette approche moyennant le respect des droits fondamentaux des syndicalistes. En particulier, pas de licenciements abusifs et pas de tactiques malsaines par les employeurs pour réduire le coût du travail.
C'est la mise en ?uvre des politiques gouvernementales appuyées sur la démocratie industrielle et plus d'ouverture vers
les droits des travailleurs. C'est aussi la naissance de la ?tripartite? : gouvernement, employeurs, syndicats. C'était différent de
ce qui existait partout ailleurs en Europe et
dans le reste du monde, à cette époque (les années 1930 et 40).
À jeudi prochain pour la suite de notre analyse. Entre-temps, débattons sur les meilleurs moyens d'avancer vers un avenir de progrès et de prospérité pour tous les algériens.
À la tentation du pessimisme, opposons la nécessité de l'optimisme !
A. B.
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