Algérie

Les premiers diplômés



Les premiers diplômés
Constat n La plupart des cadres de la Révolution qui l'ont dirigée et orientée ont eu leurs diplômes avant la Deuxième Guerre mondiale et cela dans de nombreux domaines.Il y avait à l'époque coloniale des écoles à Paris littéralement interdites d'accès aux Arabes et aux Noirs, qui étaient censés réfléchir au ralenti.Ces écoles sont Polytechnique, HEC (Hautes études commerciales), Ecole normale supérieure et bien sûr sciences po, c'est-à-dire sciences politiques. Et même un lycée, le plus prestigieux de Paris, «Louis le Grand».C'est dans ce lycée que le futur président de la République française, Georges Pompidou, connaîtra un jeune élève de son âge, un Sénégalais du nom de Leopold Sedar Senghor, qui sera lui aussi chef d'Etat dans son pays, non sans avoir présenté et réussi une agrégation en français.Une Algérienne pourtant bravera tous les interdits en France comme en Algérie en obtenant la 1re note au concours d'entrée à l'Ecole normale supérieure de Sèvre.De son côté, Sid Ahmed Ghozali décrochera son diplôme d'ingénieur, tout comme Malek Bennabi son diplôme d'ingénieur en électricité. C'est curieux, mais les ingénieurs dans cette filière seront plus connus par leur talent d'écrivain et de billettiste, comme Saïd Mekbel, que par leur carrière d'ingénieur.La plupart des cadres de la Révolution, qui l'ont dirigée et orientée, ont eu leur diplôme avant la Deuxième Guerre mondiale et cela dans de nombreux domaines.Nous citerons pêle-mêle Ferhat Abbas, pour la pharmacie, Lamine Debbaghine, pour la médecine interne, Mohamed Benyahia, pour le barreau, et surtout Maître Ali Boumendjel, qui fascinait les négociateurs français par sa maîtrise du barreau.Il était aussi docteur en droit international. C'est dans l'armée française que des cadres algériens des années 30 et 40 démontreront leur immense capacité au combat contre l'Allemagne nazie.La plupart d'entre eux décrocheront leur grade et leur médaille en beau milieu du feu.Exemple : Ben Bella. En 1944, il était adjudant dans le corps des tirailleurs. Sa hargne et sa bravoure au monte Cassino, en Italie, lui vaudront la légion d'honneur que le général de Gaulle lui-même épinglera sur sa veste.Mais bien sûr, quel que soit l'exploit que les Algériens réussiront, ils resteront toujours aux yeux de l'administration des indigènes, des citoyens de seconde zone.Compte tenu de ses états de service, Ben Bella, qui rejoindra sa ville natale de Maghnia, demandera au maire le poste de garde champêtre. Ce poste lui sera refusé.


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