Les services de la wilaya viennent de publier un bulletin d'alerte pour
mettre en garde les communes et les services chargés de la gestion des espaces
verts sur la propagation rapide d'une maladie cryptogamique qui menace les
plantes et en particulier les lauriers. Les premiers dégâts ont été constatés
au bd Millénium et un peu partout dans la ville d'Oran. Il s'agit en fait de la
fumagine provoquée généralement par une moisissure noire due à un champignon de
type Capnodium oleaginum ou
Fumago salicina dont les
spores se déposent et se développent sur le miellat (excréments sucrés) sécrété
par certains insectes piqueurs. La fumagine en trop grande abondance réduit la
photosynthèse et peut provoquer une asphyxie des feuilles de la plante attaquée.
Elle ralentit la croissance et laisse une couche noirâtre sur les feuilles. Selon
le Dr Tendjaoui de l'Institut national de protection
des végétaux (INPV) de Misserghine, l'insecte
responsable de ces dégâts est la cochenille farineuse. De forme ovale, ce
parasite se recouvre souvent d'un amas blanc ou rosé qui lui donne un aspect
cotonneux. Cet insecte profite des températures élevées pour se reproduire. Il
se nourrit de la sève de la plante qui finit donc par s'affaiblir, ce qui
altère le bon développement et la croissance des végétaux et peut provoquer
l'apparition de la fumagine. Il existe plusieurs espèces de cochenille
farineuse. Les plus connues portent les noms scientifiques de Pseudococcus Longispinus, Pseudococcus Affinis et Planococcus Citris. Recouverte
d'un duvet cotonneux, elle ressemble à un morceau de coton et ne possède ni
carapace ni bouclier. Son corps est mou et cireux. Les végétaux souvent touchés
par la cochenille sont le laurier-rose, le lilas, l'olivier, le ficus ou
l'hibiscus, les orchidées, les rosiers, mais aussi les agrumes, le tilleul, le
mûrier, le groseillier, le pêcher ou encore, plus rarement, le pommier. Concernant
les symptômes, les feuilles visitées par la cochenille farineuse deviennent
collantes, présentent des traces visqueuses et finissent pas tomber. Pour le
traitement des plantes, il suffit de pulvériser un insecticide d'ingestion et
de contact à l'exemple du «Dursban». «150 ml de ce
produit devront être dilués dans 100 litres d'eau. Cet antidote est le meilleur
remède pour se débarrasser du germe, et éviter sa prolifération à d'autres
surfaces non encore infectées», précise-t-on dans le communiqué des services de
la wilaya. Les équipes chargées du traitement devront également retirer les
cochenilles farineuses à la main et les petits amas blancs qui sont les Å“ufs. Il
est également recommandé de nettoyer les parties infestées avec du coton imbibé
d'alcool à brûler.
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Posté Le : 29/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : S M
Source : www.lequotidien-oran.com