Les premiers de la classe
La wilaya de Tizi Ouzou vient d'enregistrer le plus fort taux de réussite au bac au niveau national. 59% des candidats ont été admis à l'université, contre une moyenne nationale de 45 %, soit quatorze points de plus. Un résultat qui récompense sans conteste des efforts au niveau du corps enseignant, de l'administration et, bien entendu, des élèves. A propos des enseignants, plus particulièrement les vacataires, c'est peut-être l'occasion d'écouter leurs doléances, puisqu'ils se rassemblent demain devant la direction de l'Education pour réclamer leur régularisation. Si les élèves ont bien appris leurs leçons pour s'illustrer ainsi aux épreuves du bac, les responsables en charge du secteur devraient également assimiler les principes de base régissant le monde du travail, et se rendre compte que le maintien des enseignants dans le statut précaire de vacataires est une véritable hypothèque sur l'Education nationale. Le secteur de l'enseignement a donc apporté une satisfaction au niveau local dans un contexte où de nombreux indicateurs sont au rouge. La plupart des secteurs accusent des retards accumulés depuis des décennies.La vie économique est près d'être mise en veilleuse devant la multiplication des contraintes, allant de la bureaucratie jusqu'à la menace d'enlèvement qui plane sur les entrepreneurs. Même si cela touche l'ensemble du pays, le risque sécuritaire est plus prononcé en Kabylie, s'agissant des promoteurs économiques. En dehors de la subversion, il est des contraintes qui relèvent tout simplement des institutions. La bureaucratie a atteint son paroxysme au point d'amener des investisseurs à chercher de meilleures conditions d'accueil dans d'autres régions du pays. Dans une région où l'on a proclamé depuis des décennies une vocation touristique naturelle, aucune zone n'a connu de projet d'aménagement d'envergure. En matière de capacités d'accueil, Tizi Ouzou est au bas du tableau au niveau national. Autre secteur se trouvant dans la lanterne rouge, celui de l'environnement. Un vrai désastre qu'il est d'ailleurs impossible de cacher vu qu'il agresse les regards du littoral jusqu'aux massifs forestiers et montagneux.
Posté Le : 12/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djaffar Tamani
Source : www.elwatan.com