Algérie

Les premières tribus nomades y vivaient



Les premières tribus nomades y vivaient
Agencement - La tradition veut que l'entrée de la tente soit érigée du côté sud, en direction de La Mecque.«Les choses ont bien évolué depuis, la fabrication de la tente aussi», nous a expliqué notre interlocuteur. Selon ce dernier, la khayma était fabriquée, à l'époque, à partir de peaux de dromadaires et de crinières de caprins. De nos jours, les tentes faites à base de tissus sont achetées dans les différents marchés de la région.
Les «modèles les plus courants nous viennent de Mauritanie, a-t-il précisé. «La tradition veut que l'entrée de la tente soit érigée du côté sud, en direction de La Mecque (El Qibla). Pour nous, la khayma demeure, l'abri traditionnel par excellence, entre ciel et terre», a-t-il encore souligné. En fait, la khayma n'est un pas un vain mot pour les Sahraouis. Cela «représente l'ensemble des aspects de la relation familiale qu'entretient le peuple sahraoui». La tente traditionnelle, selon les explications fournies par notre interlocuteur, se présente sous forme de bandes de tissus appelées localement aflig. Le nombre de ces bandes varie de sept à dix. Celles-ci sont cousues à l'aide d'une grande aiguille appelée mkhit et d'un fil, de même texture que les bandes, appelé khit annira. Pour mesurer les longueurs des fils, les Sahraouis les enroulent autour de leurs bras. La longueur de chaque fil se situe entre quatorze et seize bras. Sa largeur est, en général, entre un bras et demi à deux bras. La tente est dressée à l'aide de deux poutres appelées arkayiz, installées à deux extrémités opposées. Ces deux poutres sont reliées entre elles à l'aide d'une corde appelée al hamar. Elle est, par la suite, fixée au sol à l'aide de piquets appelés akhwalef. Ces piquets sont disposés en cercle à l'aide de lakfiya. A l'intérieur, la tente ressemble de plus en plus à une construction en dur. «Au début ce n'était qu'un vaste espace réservé à des rencontres entre familles ou amis. Hormis une lampe, on ne disposait de rien d'autre. Mais avec les visites fréquentes, particulièrement de représentants d'Organisations non gouvernementales (ONG), de personnalités et de journalistes qui nous viennent de toute part, nous nous retrouvons spontanément contraints de changer le contenu. Plutôt l'améliorer», nous a déclaré, pour sa part, Rabab, cadre au ministère sahraoui de la Santé. Elle a, dans ce contexte, affirmé que cela dépend des moyens dont dispose chaque famille. «Le minimum, à savoir matelas et couvertures, est disponible chez toutes les familles. Quant à la climatisation ou le téléviseur, ils ne sont souvent pas à la portée de tous», a-t-elle ajouté. Pour les habitués des camps des réfugiés sahraouis, une nuit dans une tente ne peut être égalée. «Elle offre un grand repos tant physique que moral», en témoigne un collègue de la Radio nationale.


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