Algérie

Les premières moutures annoncées pour juillet


"Nous travaillons à rendre notre réglementation moins rigide de façon à encourager l'exploitation de tous les gisements", a indiqué le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni.Les responsables algériens de l'industrie des hydrocarbures, à leur tête le ministre de l'Energie, l'ont dit et redit : l'Algérie met tout en ?uvre pour améliorer les conditions de partenariat dans le domaine énergétique et travaille à apaiser les craintes des potentiels investisseurs étrangers. Cela passe par l'amendement en cours de la loi sur les hydrocarbures et la révision de l'arsenal juridique et fiscal (la première mouture est annoncée pour juillet prochain), la levée des contraintes bureaucratiques et l'installation d'un climat de transparence dans les passations de marché. "Nous travaillons à rendre notre réglementation moins rigide de façon à encourager l'exploitation de tous les gisements", a indiqué le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, au cours de son intervention lors de l'inauguration du 8e North Africa Petroleum Exhibition and Conferences (Napec) qui se tient depuis hier au Centre des conventions d'Oran.
La révision de l'arsenal juridique et fiscal et la lutte contre la bureaucratie sont importantes dans ce contexte de baisse des prix des hydrocarbures. Au registre de la politique énergétique nationale, le ministre de l'Energie a rappelé les efforts de l'Algérie en terme d'exploration sur l'ensemble du territoire et en offshore ? cette partie de l'équation devant d'abord passer par la détermination des zones à explorer ? afin de pouvoir, à long terme, "couvrir les besoins du marché domestique et renforcer notre position d'acteur actif dans l'approvisionnement du marché énergétique mondial, principalement européen et asiatique".
Le gaz de schiste dans une décennie
Le ministre a également évoqué le gaz de schiste en rassurant que l'Algérie "avance à pas mesurés" et estimé que l'exploitation des gisements (qui devrait répondre aux impératifs environnementaux) ne devrait pas intervenir avant 5 ou 10 ans.
Dans une intervention plus technique, le président du Comité de direction de l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), Arezki Hocini, a indiqué qu'au vu des mutations intervenues sur la scène de l'industrie pétrolière, Alnaft est entrée, depuis une année, dans une nouvelle dynamique pour "un accroissement des activités dans l'amont pétrolier et l'amélioration des relations avec nos partenaires étrangers". Une dynamique qui, a-t-il assuré, a déjà donné des résultats, notamment la signature de cinq contrats de recherche et d'exploitation d'hydrocarbures avec Sonatrach, et deux autres contrats avec des compagnies étrangères et en partenariat avec Sonatrach, l'un avec Total et Cepsa pour la production de cinq millions de m3 de gaz par jour à Timimoun, le second avec Cepsa pour la fourniture de 24 000 barils/jour d'huile et 10 000 barils/jour de GPL dans le périmètre Rhourde el-Khrouf. Par ailleurs, cinq plans de développement ont été approuvés (trois nouveaux et deux révisés) pour un investissement de plus de 850 millions de dollars. Le premier responsable d'Alnaft a, par ailleurs, indiqué que les contrats d'exploration conclus avec Sonatrach ont permis la réalisation de 33 découvertes en 2017. Pour donner un aperçu, si besoin est, des opportunités offertes par le marché algérien, l'orateur a évoqué notamment la récupération assistée sur les gisements matures (un taux de récupération de 10% équivaudrait à un apport de 6 Gbbls), les formations de schiste et les formations compactes, la recherche et la prospection dans les zones frontières, et l'évaluation et le développement des 270 découvertes réalisées ces dix dernières années dont les volumes en réserves prouvées et probables sont estimées à 9 Gbbls pour les hydrocarbures liquides et 906 milliards de m3 pour le gaz. Sur le potentiel, Arezki Hocini s'est enorgueilli que des organismes internationaux ont classé l'Algérie à la 3e place mondiale en terme de ressources d'hydrocarbures non conventionnels.
"Les estimations préliminaires révèlent des volumes en réserves prouvées et techniquement récupérables qui avoisineraient les 30 000 milliards de m3 pour le gaz et près de 10 milliards de barils pour le pétrole", a-t-il
souligné.
S. Ould Ali
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