Algérie

Les premières moules d'élevage attendues cet été


La conchyliculture, essentiellement la mytiliculture, fait son petit bonhomme de chemin à Jijel où trois projets sont en cours de finalisation, dont un devrait commencer à écouler sa production localement d'ici cet été. Celle-ci est commercialisable au bout d'un cycle de 17 mois après l'installation du naissain.Cette dernière a été installée au large de Taza dans la commune de Ziama Mansouria. Les deux autres fermes sont en cours d'installation en mer, une dans la baie du Ras El Afia (Jijel) et l'autre à Kissir, à la limite des communes de Jijel et El Aouana. Ces trois fermes auront une production prévisionnelle annuelle de 100 tonnes pour chacune d'elles.
Au niveau de la direction de la pêche et des ressources halieutiques (DPRH), on nous expliquera que l'installation de ces projets fera l'objet d'un suivi pour déterminer dans quelle zone (A, B ou C) ces sites seront classés dans la phase finale pour l'obtention de l'agrément sanitaire, gage de la qualité de ces produits de mer. Sofiane Atoui, docteur vétérinaire à la DPRH nous expliquera que les moules sont des individus filtreurs d'eau de mer, ce qui favorise l'accumulation en leur sein de polluants, micro-organismes ou encore des métaux lourds.
Cette faculté en fait un bio-indicateur de la qualité de l'eau. Seulement la contamination éventuelle des moules peut s'avérer très toxique pour le consommateur, surtout en cas de présence d'Escherichia coli ou de salmonelle. Pour ce fait, il nous parlera du protocole d'échantillonnage pour le classement des zones de cultures en mer : A, B ou C.
Dans la zone A, la qualité de l'eau est bonne, le taux de remplissage de la chaire est optimal et une absence de métaux lourds. Dans ce cas, le produit est directement destiné à la commercialisation.
Dans la classe B, le produit est préalablement mis dans des bassins de purification, alors que pour la zone C, le site est carrément éliminé.
Pour les besoins de ce classement, les analyses microbiologiques sont effectuées au laboratoire vétérinaire régional d'El Khroub (Constantine) alors que pour la détection de métaux lourds dans la chaire, les échantillons sont orientés vers le centre de recherche et de développement de la pêche et de l'aquaculture (CNRDPA). Nos interlocuteurs insisteront sur les exigences en matière d'hygiène et de traçabilité du produit halieutique avant son exposition au consommateur.
Pour sa part, Mme Nadia Ramdane-Fetoussi, directrice de la pêche et des ressources halieutiques nous affirmera : «On encourage les opérateurs locaux versés dans le conditionnement pour prendre en charge les opérations d'exportation. On essaie pour cela d'appliquer tous les indicateurs à même de leur permettre de se placer sur le marché de l'exportation.»
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