Algérie

Les premières doses du vaccin fabriquées en Algérie


Le Premier ministre et ministre des Finances, Aïmène Benabderrahmane, s'est montré confiant quant au développement de l'industrie pharmaceutique en Algérie. En procédant à l'inauguration de la première usine nationale dédiée à la production de vaccin CoronaVac au niveau de l'unité de Constantine du groupe Saidal, le Premier ministre a estimé que le développement de ce secteur est garant de la sécurité sanitaire dans notre pays, surtout que l'on vise une couverture en production nationale de 70%.En visite, hier, à Constantine à la tête d'une importante délégation ministérielle, le Premier ministre s'est félicité de l'avancée enregistrée sur le terrain par son équipe en précisant : « Notre mission est celle du travail sur le terrain .» Avant de rejoindre l'usine de Saidal, le Premier ministre a inauguré la mise en exploitation de la deuxième tranche du tramway reliant la station Constantine-2 à l'unité opérationnelle de Setram (Société d'exploitation des tramways) à Zouaghi-Slimane. Devant les cadres des ministères de la Santé et de l'Industrie pharmaceutique, ainsi que plusieurs invités dont des professeurs et experts auprès de l'Agence nationale de production des produits pharmaceutiques (ANPP) sans oublier l'ambassadeur de Chine à Alger, Aïmène Benabderrahmane a mis en avant « la maîtrise des techniques et des technologies » que requiert le projet de production du vaccin anti-Covid». Et de souligner : «Certains estiment que cette production n'est autre qu'une transformation de la matière première. Or, cette même transformation requiert une maîtrise technique et technologique très aiguisée.» Avant d'ajouter : «nous en sommes extrêmement fiers et nous tenons à féliciter les cadres algériens, à leur tête le ministre de l'Industrie pharmaceutique et le P-dg du groupe Saidal.»
Aïmène Benabderahmane insistera pour dire que, «nous avons confiance en les compétences des cadres algériens qui gagneront le défi de l'indépendance économique de l'Algérie». Avant de poursuivre : «L'Algérie ambitionne de réaliser une indépendance économique et technologique.» Poursuivant son discours, il annoncera que « l'unité Saidal de Constantine produira 1 million de doses en octobre, 2 millions en novembre et 3 millions de doses en décembre 2021, pour arriver à 6 millions de doses vers la fin de l'année ». De son côté, le Dr Lotfi Benbahmed, ministre de l'Industrie pharmaceutique, a estimé que cette journée « est une journée historique » pour l'Algérie et pour Constantine qui compte plus de « 100 unités de production de produits pharmaceutiques, s'imposant ainsi comme un pôle d'excellence incontournable ».
Lors de son intervention, il reviendra sur les défis lancés et relevés par son secteur depuis le début de la crise sanitaire, et qui viennent d'être couronnés par l'entrée en production du vaccin anti-Covid (CoronaVac) en Algérie. Il rappellera que les négociations menées par le comité d'experts algériens avec le partenaire chinois ont abouti à ce que ce dernier accorde à Saidal le droit d'utiliser la marque CoronaVac », d'où l'homologation d'office du produit par l'OMS. Il est à préciser que le vaccin du laboratoire Sinovac produit désormais en Algérie, est homologué par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis juin 2021. Celui-ci démontre un taux d'efficacité de 100% contre les hospitalisations et les formes graves de la Covid-19. Le Dr Benbahmed soulignera également que le « transfert technologique s'est réalisé dans des délais courts, sachant que ce vaccin a moins d'une année d'existence ». Une assistance technique sur le site de Saidal est garantie par des experts chinois dans le processus de formulation et de répartition, ainsi que les méthodes de contrôle qualité.
L'exportation de CoronaVac se fera dans le cadre de l'initiative « Africavac », en vue de répondre aux besoins des pays africains, selon toujours le ministre de l'Industrie pharmaceutique.
La capacité de production de l'unité Saidal de Constantine est de 320 000 doses par jour, avec une moyenne de 8 heures de travail, soit une production de 8 millions de doses par mois, 96 millions de doses par an et 200 millions de doses suivant le système de travail par équipes.
Ilhem Tir
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