Photo : Riad
Par Youcef Salami
Sonatrach a décidé de relancer l'exploration pétrolière dans le bassin de Taoudeni au Mali. Elle compte le faire vers la mi-mai 2012. Cette annonce a été faite à la faveur de la présence en Algérie du président malien, Amadou Toumani Touré, en visite officielle de trois jours. La Sonatrach disposait déjà d'un permis d'exploration, obtenu en 2007, mais, pour des raisons de sécurité, elle n'avait pu mettre en oeuvre ce contrat. Aujourd'hui que la sécurité est revenue dans la région et qu'il y a un raffermissement des relations politiques entre Alger et Bamako, Sonatrach veut reprendre pied dans ce pays qui manque de tout, ou presque. Au plan économique, au moins, le président malien repart ainsi rassuré : Sonatrah reprendra ses investissements et la SNVI lui fournira des bus et autres engins. Outre le Mali, Sonatrach projette de revenir en Libye où elle était sur deux projets d'exploration qui lui ont été attribués du temps de Kadhafi. Maintenant que le pouvoir à Tripoli a changé de mains, le retour de la compagnie nationale risquerait cependant d'être difficile, parce que l'investissement dans le secteur pétrolier ne sera plus comme avant, selon les nouveaux maitres de Tripoli, comprendre par là que les pays qui ont soutenu le Conseil national de transition (CNT) dans son combat contre le colonel Mouammar Kadhafi et ses fidèles seront privilèges. Toutefois, rien n'est encore perdu pour Sonatrach ; elle peut toujours renégocier ses permis d'exploitation. La compagnie nationale s'intéresse également à l'Angola, un pays stable aujourd'hui -après des années de guerre civile- et qui veut tirer profit de l'expérience et de la compétence de Sonatrach en matière de GNL. Il y a quelques mois de cela, le ministre angolais de Pétrole était en visite à Alger et il avait insisté pour que le groupe Sonatrach soit présent dans ce pays et travaille davantage avec les sociétés angolaises. Il faut dire que la compagnie nationale s'est construite une réputation dans le domaine du gaz. Elle en est l'un des leaders mondiaux. Elle s'est engagée d'ailleurs avec ses clients pour exporter 85 milliards de m3 de gaz en 2010. Un objectif qui n'a cependant pas été réalisé. Le groupe veut également faire en sorte que 25% de son chiffre d'affaires provienne de ses activités à l'international, en 2015. En dehors de l'Afrique, Sonatrach ambitionne d'avoir des points de chute à Trinidad & Tobago et au Venezuela. Elle est déjà présente au Pérou, où elle dispose de prises de participations dans le gisement de gaz humide de Pagoreni, dans le bloc 56, champ de Camisea. Camisea est l'un des gisements les plus importants dans les activités à l'international du Groupe Sonatrach.
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Posté Le : 29/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Y S
Source : www.latribune-online.com