Algérie

Les précisions du ministre de l'Habitat : Ce qui va être fait



Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa, a indiqué que l'éradication des logements précaires se fera «d'une manière progressive» et «bénéficiera aux familles nécessiteuses». Le phénomène de prolifération des logements précaires «sera traité d'une manière progressive», a déclaré, hier, Moussa à la radio nationale, en expliquant que «l'accumulation d'une situation qui dure depuis plusieurs décennies ne peut être résolue en quelques années ou dans un programme quinquennal». Le ministre a fait savoir que l'Algérie compte près de 553.000 logements précaires, soit 8% du parc immobilier national, selon un recensement effectué en 2007, et se situe dans «la meilleure moyenne des pays du sud de la Méditerranée où ce phénomène est très répandu», a-t-il signalé. Pour éradiquer ce problème, a-t-il ajouté, le gouvernement a inscrit la réalisation de 160.000 logements, dont 30.000 unités pour la wilaya d'Alger. Concernant l'affectation de ces programmes à travers le territoire national, Moussa a précisé qu'elle se fait «en fonction de la concentration de ce type d'habitation» ajoutant que la capitale, à elle seule, compte près de 45.000 constructions de ce type. Moussa a tenu à préciser que le programme d'éradication est réservé aux populations qui ne disposent pas de ressources financières suffisantes pour bénéficier des autres formules d'acquisition de logements (social participatif, rural et promotionnel). Les services de son département sont en train de mener un travail sur le terrain pour éviter que d'autres citoyens érigent encore des constructions de ce type, a indiqué Moussa. Il a, par ailleurs, indiqué que la régularisation des constructions illicites dans le cadre du projet de loi sur la mise en conformité des constructions en vue de leur achèvement, actuellement en débat au niveau de l'APN, «n'est pas une opération systématique puisque ce projet de loi est très clair concernant les cas de constructions non régularisables». Sur ce point, le ministre a rappelé que les constructions, érigées sur des domaines publics ou sur des terres agricoles, ou dans des zones touristiques et dans des zones protégées, ne bénéficient pas des dispositions de cette loi. Le projet de loi «est très précis» sur la question de régularisation de ces constructions, a-t-il dit, précisant que la régularisation concerne des catégories de constructions bien précises. Le ministre a estimé à plus de 55.000 logements rien que dans la wilaya d'Alger, dont la régularisation poserait problème. Il a ajouté que le projet de loi, dont l'objectif est de créer un «urbanisme de qualité», a instauré d'autres instruments d'urbanisme tels que le certificat de conformité exigé dorénavant pour l'utilisation et l'exploitation d'une construction que ce soit à usage d'habitation ou de service. Des sanctions «très rigoureuses» contre les citoyens qui enfreignent les règles d'urbanisme sont également prévues dans ce texte, a ajouté M. Moussa.


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