Algérie

Les précisions des ministres : «L'inflation de 2012 est un choc»



Le FMI prévoit selon lui, une croissance de 5% pour l'Algérie, «nous, on table sur 4%,» dit-il. Djoudi fait savoir que le programme de traitement des dettes des entreprises est mis en place mais doit s'accompagner d'une mise à niveau. Il fait état de 17 274 opérations de rééchelonnement de dettes pour un montant de 92 milliards. Le foncier, dit-il est «concédé à l'investisseur par le gré à gré, il n'est pas cédé.» Il annonce la création de 42 zones industrielles d'activités pour 4,8 milliards DA.
Le gouverneur de la Banque d'Algérie quant à lui, qualifie de «choc» le taux d'inflation enregistré cette année. «Mais il n'est pas durable,» rassure-t-il. Il s'attend ainsi à une baisse de l'inflation en 2013. «Il faut aller à une transparence accrue dans la formation des prix,» recommande-il. Il propose aussi d'aller vers l'investissement productif «parce qu'on ne peut garder encore deux ans l'excès d'épargne qui n'est pas versé dans l'investissement,» explique-t-il.
Il prévoit une croissance à deux chiffres, parce que «basée sur une situation macroéconomique stable, solide et soutenable sur le moyen et long terme.» Ce qui assure au pays, selon lui, une solvabilité financière extérieure. Il confirme un développement de l'épargne nationale.
Laksaci estime que «le taux de change du dinar est effectif et proche de son équilibre.» Taux qui dit-il est fixé par un marché interbancaire selon les normes internationales. «L'extérieur ne nous fait pas de cadeaux,» note-t-il. Le rythme des crédits à l'économie a augmenté selon lui, de 20% en 2011 et a atteint 14% sur les 9 premiers mois de 2012. Il suggère de faciliter l'ouverture des comptes bancaires et diversifier les réseaux des banques à l'intérieur du pays.
Le ministre de l'industrie fait savoir qu'après la taskforce auprès du CNES, il est prévu la mise en place d'une stratégie pour le redressement industriel, avec des priorisations déterminées sur la base des propositions des partenaires sociaux. Suivra la tenue d'une conférence sur la production nationale, comme demandée par l'UGTA. Une plate-forme sera alors élaborée, selon Rahmani, pour «le redressement industriel et technologique» avec pour objectif «un pacte de croissance.» Le ministre du travail insiste sur le dialogue économique et social pour réussir la relance économique. «Sans paix sociale, on ne peut construire l'économie, c'est un objectif stratégique dans toutes les concertations,» dit Louh. Il note la création de 300 000 entreprises de jeunes dans le cadre de l'ANSEJ et la CNAC. «Il n'y a qu'1 ou 2% de mortalité,» rassure-t-il. Il annonce pour 2013, la conclusion de 70 000 contrats de travail dans le cadre de l'emploi de jeunes. L'on apprend que le gouvernement a décidé de «permaniser» au début 2013, l'ensemble des employés travaillant dans le secteur public sous contrat ou dans le cadre du pré-emploi.
Le ministre du commerce reconnaît que le marché local est désorganisé. «Il y a un manque terrible d'infrastructures commerciales, ce qui a encouragé l'informel,» affirme Benbada. Le ministre ne nie pas qu' «on a trop attendu pour que le privé investisse dans cette sphère, mais il ne l'a pas fait, on revient alors à l'Etat.» D'ici à 2013, il prévoit la réalisation de 1500 infrastructures commerciales de proximité à travers le pays. Le Conseil de la concurrence sera installé, selon lui «peut-être avant la fin de l'année.» Il fait savoir que le secteur du commerce aura prochainement son schéma directeur.
Le ministre de l'Habitat a précisé que «nos moyens sont limités par rapport à nos ambitions.» Il appelle à des partenariats avec les étrangers, dont certains, dit-il «existent déjà avec les Italiens, les Portugais…,» ceci «pour entrer dans la modernité et dans l'industrie du bâtiment.» Tebboune note que «sur 35 000 entreprises nationales du secteur, 450 à peine peuvent prendre des programmes moyens ou importants.» Il déplore le fait que les jeunes fuient le secteur de l'Habitat. «Les wilayas demandent à ouvrir les frontières à la main d''uvre, mais nous comptons mettre le paquet dans la formation de nos jeunes ici et ailleurs,» dit-il. Il fait part d'un assainissement de textes réglementaires pour entre autres, régler la question des retards de paiement des entreprises, et régler rapidement les contentieux.
Une circulaire rentrera en vigueur en décembre prochain pour l'allégement des dossiers des plans et du certificat d'urbanisme ainsi que celui du permis de construire.


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