Algérie

Les précisions de Simpral


Le torchon brûle entre Simpral et le chef de cabinet du secrétaire d'Etat chargé de la communication. Ses propos tenus dans les colonnes du quotidien national Liberté n'ont pas été du goût du syndicat de l'entreprise. A la lettre du collectif des travailleurs adressée au Premier ministre, le chef de cabinet, Tahar Bidiar, avait apporté, faut-il le souligner, des éléments de réponse qui, semble-t-il, n'ont fait qu'attiser le conflit qui l'oppose à cette entreprise. « Contrairement à ce qui est avancé, les interférences de la tutelle n'ont produit que des effets préjudiciables à Simpral et dans l'intérêt des journaux endettés envers elle », souligne dans une déclaration-réponse le secrétaire général du syndicat de l'entreprise, Abdelhamid Bounouh, avant de s'interroger : « Que représente un déficit de 8 milliards de centimes devant les créances qui dépassent les 100 milliards de centimes ' » Pour le représentant du collectif des travailleurs, les propos du chef de cabinet sont « révoltants ». Pour le syndicat, il est bien évident que « Simpral, soumise à une obligation de résultat, doit assurer des prestations avec la contrepartie financière lui permettant de faire face à ses dépenses obligatoires, faute de quoi une gestion administrée imposée appelle un concours financier externe ». Légaliste, le collectif des travailleurs affirme que le recours à la justice pour le recouvrement des créances est bien dicté par l'impossibilité de pouvoir les récupérer à l'amiable. « Le recours à la justice est intervenu après maintes relances et propositions de règlement à l'amiable.Ces éditeurs ne reconnaissent pas leurs dettes, ce qui a amené le tribunal compétent à désigner un expert pour sa décision définitive », précise le SG du syndicat. « Pourquoi est-il reproché à Simpral de vouloir étouffer la presse écrite pour le recouvrement de ses créances dont l'âge moyen dépasse 10 ans ' », se demande ainsi M. Bounouh qui souligne, dans ce sillage, l'aisance financière de ces titres « grâce à la publicité directe et indirecte ». Pour le syndicat, la « note » du chef de cabinet demandant le report de l'exécution de la décision de justice concernant les créances prive Simpral de ses droits légitimes confirmés par l'instance judiciaire. Accusé d'« ingérences illégales » dans la gestion de l'entreprise, le chef de cabinet s'en est défendu. Tentant de justifier ses « notes » dénoncées par le collectif des travailleurs, M. Bidiar a reproché à Simpral le fait de n'avoir pas cherché à régler à l'amiable les lourdes créances qu'elle détient sur un nombre de journaux. Il accuse également Simpral de n'être animée que par le gain. La polémique enfle. L'affaire risque de se corser. Le syndicat exige par ailleurs « des explications concernant l'interdiction du tirage la nuit du jeudi 3 septembre 2009 alors que les rotatives ont bien tourné cette nuit, même à la SIA ». Les 81 travailleurs que compte l'entreprise attendent la réponse du Premier ministre, affichant leur détermination à « défendre leur gagne-pain ».
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)