Algérie

Les précieux témoignages des moudjahidine



Près de 40.000 témoignages ont été recueillis sur la Révolution libératrice de Novembre 1954, a fait savoir le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, qui s'exprimait, dimanche, à Mila, devant la stèle commémorative de l'embuscade tendue par des moudjahidine dans la région de Béni Haroun dans la commune de Hamala à une force de l'armée française dans le cadre de l'offensive du Nord-constantinois.Il a précisé qu'il s'agit de témoignages de moudjahidine qui avaient pris part à plusieurs événements et batailles. Le ministre a appelé à intensifier la collecte des témoignages de moudjahidine, considérant que «chaque témoignage est une page de notre histoire nationale que nous nous employons à préserver, promouvoir et recourir à tous les moyens modernes pour la transmettre aux jeunes d'une manière adaptée à leurs formations et aptitudes». «Le recueil des témoignages de moudjahidine, a soutenu le ministre, permet de constituer un capital pour les générations sur les hauts faits des moudjahidine et de transmettre leur message aux jeunes pour poursuivre la marche guidée par les valeurs de la Révolution et de la proclamation du 1er novembre 1954». En la matière, le temps presse, car les moudjahidines qui ont eu la chance de survivre et de voir l'Algérie indépendante sont de moins en moins nombreux, au fil des ans. Si la célébration des journées nationales liées à la lutte armée pour l'indépendance est propice à la collecte des témoignages, l'opération doit être permanente. En même temps, les lieux de mémoire doivent être identifiés et distingués, systématiquement et tous, par des stèles ou même un simple panneau ou écriteau. Il doit y avoir des milliers de centres de tortures, voire plus. Est-ce que chaque commune a recensé sur son territoire ses lieux de mémoire liée à la guerre de libération nationale ' Le ministre a fait état de 47 opérations retenues au titre de l'exercice en cours pour le secteur en vue de prendre en charge les vestiges historiques et culturels à l'instar des musées, des monuments, des centres de torture et des cimetières de chouhada. «Cela, a-t-il affirmé, montre tout l'intérêt porté pour le patrimoine historique de ceux qui ont lutté et sacrifié pour vaincre l'occupant et recouvrer la souveraineté nationale». Il faut également veiller à ne pas commettre d'erreur dans cette action comme dans le cas où la plaque rappelant la bombe posée le samedi 26 janvier 1957, dans la Cafeteria, à Alger, (rue Didouche Mourad, anciennement rue Michelet) s'est trouvée apposée, en face, sur le mur de ce qui était l'Otomatic (aujourd'hui Cercle Taleb Abderrahmane), attenant à l'Université d'Alger, et qui a été, également, le même jour, et au même moment visé par une bombe posée par Zahia Kherfallah et Danielle Minne, engagées, au sein de la Zone autonome d'Alger du FLN, dans la lutte armée pour l'indépendance. Pour corriger cette erreur : la plaque posée près du Cercle Taleb doit être déplacée et mise au 1ter rue Didouche Mourad, là où se trouve actuellement une agence de la CNMA (Caisse nationale de mutualité agricole) qui a pris la place de la Cafeteria ; il faut mettre une autre plaque au même endroit, parce que la Cafeteria avait déjà été ciblée par une bombe le 30 septembre 1956 ; enfin, mettre la bonne plaque près de l'Otomatic (honorant Zahia Kherfallah et Danielle Minne). C'est un devoir dicté par les exigences liées au travail de mémoire afin que les jeunes aient une connaissance exacte de l'histoire de leur pays et en particulier de la Guerre de libération nationale. Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, a eu à souligner que le recours à l'approche scientifique et académique dans l'écriture de l'histoire exige aussi de faire appel à plusieurs disciplines scientifiques en rapport avec le domaine. Il a ajouté que l'écriture de l'histoire «requiert actuellement de mettre en valeur des ouvrages déjà écrits et de soulever les questions qui ont pas été encore traitées», signalant que l'objectif de cela doit de tirer des leçons qui serviront à appréhender l'avenir. Le ministre a également appelé à aller vers une «écriture verticale de l'histoire» qui s'opère par le recours à l'archéologie et les sciences sociales pour des lectures scientifiques nouvelles. Pour leur part, les historiens soulignent l'importance de «s'intéresser davantage à l'écriture de l'histoire, notamment celle se rapportant à la glorieuse Guerre de libération nationale, et à s'inspirer de ses étapes historiques».
Lakhdar A.
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