«Nous ne sommes pas encore prêts pour aller vers un régime parlementaire», a soutenu M. Faden en précisant qu'il faut arriver à un certain stade de maturité politique.
Avec le lancement du chantier constitutionnel, les propositions pullulent. «Le régime semi-présidentiel serait le mieux adéquat pour notre pays», a estimé Mohammed Faden, juriste et ancien membre du Conseil constitutionnel.
Lors d'une conférence qu'il a animée sur la révision de la Constitution, hier, au Forum El Moudjahid, ce juriste pense que les conditions ne s'y prêtent pas pour le régime parlementaire. «Nous ne sommes pas encore prêts pour aller vers un régime parlementaire», a-t-il soutenu en précisant qu'il faut arriver à un certain stade de maturité politique. Interrogé sur la nature du régime politique issu de la future Constitution, l'invité du Forum se dit incapable de s'avancer sur ce point. «Nous n'avons pas une idée sur le brouillon de la révision de la Constitution» a-t-il affirmé. «Une fois que le contenu est connu, souligne-t-il, nous pouvons définir la nature du régime». Ce dernier déplore le fait que le rapport des consultations menées par M.Bensalah n'a pas été rendu public. «On aurait aimé qu'il y ait un débat plus large sur ce chantier important pour faire participer le peuple», a-t-il affirmé en précisant qu'il s'agit d'un projet qui concerne l'avenir du pays et du peuple. Ce juriste a, par ailleurs, défendu la démarche adoptée par l'Etat dans le processus des réformes. «La révision de la Constitution a été laissée en dernier parce qu'il n'y avait pas une plate-forme solide», a-t-il soutenu en allusion aux différentes voix qui contestent la programmation de la Constitution en dernier lieu.
Pour M.Faden, il fallait d'abord aménager l'environnement politique et médiatique pour entamer le chantier de la révision de la Constitution. Les projets de lois, entre autres celui sur les partis politiques, et la loi électorale, ont permis d'apporter, selon lui, plus de transparence et de libérer le champ politique et médiatique. Justifiant toujours la programmation de ce projet en dernier, M.Faden explique que le précédent Parlement n'avait pas de crédibilité. «Le président de la République ne voulait pas soumettre ce projet à un Parlement mal élu», explique-t-il en rappelant que la 6ème législature a été élue par 35% des électeurs, ce qui démontre qu'elle n'est pas représentative.
Le conférencier trouve tout à fait logique le recours à la révision de la Constitution. «La Constitution doit être adaptée à l'environnement politique et social du pays», a-t-il déclaré en guise de justification. Ces propos se veulent comme une réponse directe à l'opposition qui crie et dénonce le recours abusif à la révision de la loi fondamentale du pays.
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Posté Le : 17/04/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadia BENAKLI
Source : www.lexpressiondz.com