Algérie

Les pratiques de la confrérie Aïssawa critiques et limites



Les pratiques de la confrérie Aïssawa  critiques et limites


Malgré le succès que connaît la confrérie auprès des « Mqaddmine », des musiciens et des adeptes de ces mélodies spirituelles, cette culture est très controversée dans le sens où elle présente de nombreuses contradictions sur le plan culturel et religieux. En effet, les pratiques telles que les rituels de transe ("lilate"), le fait de dévorer un animal vivant (« frissa ») ou l'automutilation ne correspondent pas à l'enseignement spirituel de Mohammed Ben Aïssa, fondateur de la confrérie, ces phénomènes sont venus s'ajouter par la suite. Ils ont été introduits par les disciples du « Cheikh El Kamel ». Pourtant, l'État marocain encourage le développement de la culture issaouie et finance l'organisation des festivals ("moussems") afin de préserver ce patrimoine. La contradiction majeure sujette à des polémiques est l'association de Dieu (Allah) avec d'autres personnalités, des saints tels que Mohammed Ben Aïssa lui-même ou encore des saints de Ouezzane comme Moulay Abdellah Cherif ou Moulay Touhami. Cette association de Allah avec d'autres personnalités ou saints s'appelle "Chirk" et constitue une grave violation du droit musulman. On peut également considérer le "mlouk" comme une forme de "Chirk" car le principe est de chanter des poèmes spirituels et religieux dédiés à des esprits alors qu'en Islam il est interdit de faire des louanges à une créature autre que Allah. On peut ainsi remarquer qu'il existe un énorme décalage entre le "Dhikr" et le "Mlouk" puisque les louanges sont adressés à Dieu et au prophète seulement, tandis qu'au "Mlouk" Photo : Tariqa Aissawa (Aissaouia) à Tlemcen, adeptes venus de Mostaganem



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