Algérie

Les praticiens durcissent le ton



En grève depuis plus de 20 jours, les médecins affiliés au Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) menacent de recourir à des actions plus musclées pour faire entendre leurs voix. « Le silence de la tutelle est assourdissant, il donne mal aux oreilles », a déclaré le docteur Bensebaïne, président du syndicat. Malgré la sourde oreille qu'affichent obstinément les représentants du ministère de la Santé, les praticiens du Snpsp refusent de céder à la pression. Certains ont suggéré, selon M. Bensebaïne, de présenter des démissions collectives, de ne plus assurer les urgences ou d'organiser des marches et des sit-in au niveau du ministère de la Santé. Les médecins devront tenir un conseil national pour décider de la suite à donner à leur mouvement de protestation. « Nous allons bientôt boucler un mois de grève. A cette occasion, le syndicat tiendra un conseil national dans le but de faire le bilan des acquis de ce mouvement de protestation. Nous comptons même inviter des représentants du ministère de tutelle à notre réunion », a précisé M. Bensebaïne.Il se réjouit du fait que le mouvement de protestation soit bien suivi. « La grève est aussi bien suivie qu'au premier jour », a-t-il soutenu. Le président du Snpsp tient à souligner, par ailleurs, que de nombreux actes d'intimidation ont été enregistrés dans diverses régions du pays. Il cite notamment le cas de ce qu'il qualifie de « harcèlement » de la part des responsables de la direction de la santé et de la population (DSP) de Tipaza qui auraient envoyé, lundi dernier, des mises en demeure aux médecins grévistes sur leurs lieux de travail. « Ce responsable ne connaît visiblement pas la loi. Les mises en demeure ne peuvent être distribuées de la sorte sur les lieux de travail. Aujourd'hui, le même responsable a ordonné des ponctions sur salaires », a précisé Dr Bensebaïne.


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