Le plan de protestation établi par le bureau national du SNPSP prévoit une journée de grève le 18 avril, soit une semaine après le dépôt de préavis à la tutelle. Deux journées de grève suivies d'un rassemblement auront lieu les 25 et 26 avril. Les praticiens de la santé publique observeront trois journées de grève, les 2, 3, et 4 mai, soit la veille de la tenue du conseil national « pour évaluer la protestation et étudier les propositions de la tutelle », a indiqué Lyes Merabet, le secrétaire général du syndicat. Les praticiens de la santé publique ont décidé de recourir à la grève pour demander « l'application des engagements du ministère concernant leurs revendications », a indiqué notre interlocuteur. Il est question notamment de la prise de « mesures pour assurer la sécurité dans les différentes structures » de santé publique où « le personnel est la cible d'actes d'agression ». Ils dénoncent « des entraves à l'exercice syndical vu que certains DSP empêchent les délégués de participer aux réunions de leur syndicat », a ajouté Merabet.Le SNPSP demande « l'assainissement financier de la situation découlant de l'organisation, l'an dernier, du concours de promotion du personnel ». Selon le syndicaliste, « les résultats de ces concours n'ont toujours pas été appliqués du moment qu'il n'y a pas eu d'intégration. S'ajoute à cela l'application du rappel qui n'a pas été respectée ». Le syndicat exige « la préservation de l'ancienneté pour certaines catégories de personnel ayant bénéficié de promotion dans le cadre du concours ». Le SNPSP demande, la promulgation d'un arrêté permettant aux pharmaciens et dentistes de faire une formation complémentaire pour pouvoir exercer en tant que docteur. Contacté par nos soins, le ministère de la Santé insiste sur « la poursuite du dialogue » pour régler tous les problèmes posés. « Le dialogue reste ouvert. Le ministère a instauré le dialogue comme option stratégique pour le développement du secteur. C'est un moyen moderne et civilisationnel pour améliorer l'environnement de la santé » a indiqué Grime, CES chargé des partenaires sociaux, des sociétés savantes et des associations. La prise en charge des doléances s'est concrétisée par la mise en place d'une commission chargée du suivi des partenaires sociaux composée de cinq directeurs centraux et de deux chargés d'étude. Des réunions ont eu lieu avec les 19 syndicats que compte le secteur en plus des audiences que leur a accordées le ministre. La réunion du 24 février dernier a été consacrée aux doléances exprimées par le SNPSP où le ministre a affirmé qu'« il allait faire de son mieux pour défendre leurs revendications auprès des instances concernées ». Deux autres réunions ont été organisées les 24 février et 23 mars derniers où le syndicat avait exigé une réponse concrète à l'alignement des pharmaciens et dentistes au grade de docteur généraliste. « Ayant jugé insuffisante la réponse de la commission, le syndicat a décidé de recourir à la grève », a souligné Grime. Et d'ajouter : « Une réunion de réconciliation a eu lieu mardi dernier au siège du ministère en présence des représentants du ministère du Travail et de ceux de la fonction publique. Le syndicat a exigé la présence du ministre et a quitté la salle. » Concernant cette réunion, Merabet affirme qu'il ne « pouvait pas s'entretenir avec des responsables qui ne peuvent pas prendre de décisions ». Le ministère de la Santé est disposé à « traiter toutes les questions posées dans un cadre organisé et structuré », a insisté Grime, précisant qu'« il n'y a pas lieu d'aller à la protestation ».
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Posté Le : 13/04/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nouria Bourihane
Source : www.horizons-dz.com