Les pouvoirs publics poursuivront leur effort

La baisse des cours du pétrole n'influera aucunement sur la politique nationale de soutien à l'emploi. L'Etat poursuivra cet effort et ne lésinera pas sur les moyens pour améliorer l'offre de service. Le directeur général de l'Agence nationale de l'emploi (Anem), Mohamed Tahar Chalal, l'a déclaré, hier, à l'issue du séminaire de clôture des ateliers de formation des 48 directeurs de l'emploi de wilaya (DEW), dans le cadre de la mise en ?uvre du programme algéro-français d'appui au secteur de l'emploi en Algérie (Pasea). Un programme induisant une enveloppe de 15,340 millions d'euros (14,1 millions pour la partie algérienne et 1,240 million pour les Français). Entamée en septembre dernier, la formation a profité à 4.240 cadres, dont 400 managers, 2.100 conseillers sur les métiers, 1.000 conseillers pour l'application, 300 agents, 100 informaticiens, 60 statisticiens et 60 formateurs. Ces effectifs auront désormais un nouvel appui et une nouvelle vision en matière d'emploi, étant donné la diversité des thèmes liés à la gestion de l'emploi dispensés au cours de la formation. Les ateliers ont d'ailleurs permis aux DEW d'améliorer leurs connaissances, d'apprendre et d'acquérir des compétences et un savoir-faire qu'ils auront à mettre à profit pour améliorer les structures locales de l'emploi. Selon le SG du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Khiat, la prise en charge des besoins des intervenants sur le marché du travail est une urgence vu l'envergure du programme quinquennal dont il faudra optimiser les effets pour adapter l'offre de travail à la demande. « L'objectif consiste à promouvoir l'emploi et maintenir l'effort pour réduire le taux du chômage », a-t-il souligné. Les experts français ayant encadré les DEW ont relevé la particularité de chaque région, d'où la nécessité d'adapter chaque projet d'initiative local aux besoins de la région. « Nous ne sommes pas dans une optique de planification mais de création de projet. Il faut différencier les plans d'action », a affirmé Jean-Marie Bergère, coordinateur du Pasea. Il estime que les DEW sont à la « croisée » des attentes, celles des demandeurs d'emploi, d'une part, et celles des entreprises et des employeurs, d'autre part. C'est également l'avis des cadres formés. Des managers qui ont désormais une marge de man?uvre pour adapter les projets aux besoins locaux. Ce parcours pédagogique leur donnera la possibilité d'identifier les problèmes à résoudre, tout en tenant compte de la place qu'occupent les jeunes dans la population active. Le directeur de l'emploi de la wilaya de Skikda, Boubekeur Mohamed Lakhdar, estime que le cycle a été bénéfique. « Nous avons tiré des enseignements en matière d'assistance technique et d'apport d'expertise pour moderniser l'offre de service. Nous avons actuellement une vision large et universelle sur l'emploi grâce à l'échange d'expériences avec l'agence française Pôle emploi. Nous saurons désormais porter le choix sur les techniques et les outils à mettre en place sur le terrain », a-t-il souligné, jugeant que le monde de l'emploi évolue. « De ce fait, explique-t-il, nous évoluons en fonction des mutations qui s'opèrent de par le monde. »